The King's daughter

Malgré toute le capital sympathie que nous avons pour les comédiens Pierce Brosnan, Kaya Scodelario et William Hurt, il faut bien reconnaitre que le film The King’s daughter de Sean McNamara se révèle être un désastre total tant au niveau de la direction des comédiens, que du scénario mais surtout d’un montage hasardeux qui fait de ce film une pâle copie des grands films d’aventure (on pensera notamment à la récente saga cinématographique Pirates des Caraibes). Pourtant le livre de Vonda N. McIntyre paru en 1997 qui remporta ma même année le fameux prix Nebula award du meilleur romain combinait à la perfection romance historique et fantastique (la présence d’une sirène) aurait pu donner vie à un film ambitieux et grand public s’il avait été dans de bonnes mains capables non seulement de transcender ce roman mais de retrouver tout le charme des films épiques. Malgré la présence de Kaya Scodelario (Le Choc des Titans (Clash of the Titans) (2010), Le Labyrinthe (The Maze Runner) (204), Crawl (2019), Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (Resident Evil: Welcome to Raccoon City) (2021), The King’s daughter se révèle un film manquant cruellement de rythme et dont les effets spéciaux ne sont pas suffisamment travaillés pour capter toute notre attention.

La quête de l’immortalité a toujours été au centre de nombreux écrits et films et continue à retenir toute notre attention et même si cela reste encore de nos jours une utopie on ne peut que constate que nous vivons de plus en plus longtemps et que les progrès scientifiques et l’utilisation des nouvelles technologies auront un rôle important dans des décennies.. Comme le montre ce film, de nombreuses personnes ayant des positions importantes voir un pouvoir politique sur leur pays sont à l’écoute d’une opportunité de devenir éternel. Dans le cas présent, Louis XIV (Pierce Brosnan) est le monarque le plus puissant et le plus influent de France. Alors que les caisses de l’Etat se vident à force de nombreuses guerres, celui-ci n’a qu’une préoccupation en tête l’avenir de son pays et devenir éternel. Il se tourne vers son conseiller spirituel, le Père La Chaise (William Hurt), et le médecin royal pour l'aider à obtenir la clé de l'immortalité. Croyant qu'une sirène (Fan Bingbing) renferme une force qui garantit la vie éternelle, Louis XIV charge alors un jeune capitaine de mer de parcourir les mers et de capturer la créature mystique. Sa fille orpheline, Marie-Josèphe (Kaya Scodelario), qui revient à la cour après avoir été enfermé de nombreuses années dans un couvent, complique ses plans. À l'approche d'une rare éclipse solaire, Louis XIV découvrira la véritable loyauté de sa fille alors qu'il se lance dans une course contre la montre pour extraire la force vitale de la sirène.

L’histoire au centre du film aurait dû donner lieu à un long film segmenté en différentes périodes et à la hauteur d’un Pirate des Caraïbes (on retrouvera la comédienne Kaya Scodelario dans Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales) (2017).  Pourtant le manque de moyens et les scènes notamment en pleine mer révèle que les moyens financiers n’étaient pas suffisants pour donner lieu à un film d’aventure au rythme trépident. Malgré un budget estimé à plus de quarante millions de dollars le résultat à l’écran ne se voit pas et on pourrait presque se demander à quel niveau le budget a été réparti tant on se retrouve ici avec un téléfilm luxueux tourné certes en partie en France auxchâteau de Versailles. De la même manière on en vient à se demander ce que les comédiens Pierce Brosnan et William Hurt sont venus faire dans un si mauvais film et dont le jeu ici ne leur rend guère honneur. On ne reviendra pas non plus sur la lenteur de certaines scènes et sur des dialogues médiocres qui pourraient presque faire passer ce film pour une parodie de films hollywoodiens réalisé par un réalisateur dépassé par les événements et incapable de venir à bout de son film.  

Alors que The King’s daughter devait sortir aux Etats-Unis le 10 avril 2015 avant que les studios Paramount à la vue du résultat final décident tout simplement d’annuler la sortie de ce film Il faudra alors attendre cinq années pour que ce film soit racheté par Arclight Films et distribué le 21 janvier prochain aux Etats-Unis au cinéma et en vidéo par Gravitas Ventures. The King’s daughter précédé d’une mauvaise réputation correspond bien à l’image d’un film raté dans lequel surnage quelques très rares scènes réussies et dont on se doute que les comédiens principaux auraient préféré oublier l’existence d’un tel raté cinématographique. Un dernier conseil si vous appréciez la comédienne Kaya Scodelario éviter ce film et plutôt aller voir ou revoir Crawl et Resident Evil: Welcome to Raccoon City dans lesquels elle est bien dirigée et donne à ses personnages une réelle épaisseur psychologique.

The King’s daughter
Réalisé par Sean McNamara
Scénario de Barry Berman, James Schamus
Basé sur La Lune et le Roi Soleil de Vonda N. McIntyre
Produit par James Pang Hong, Paul Currie, Wei Han, Sean McNamara, David Brookwell, Hong Pang, Evan Wang, Qingfeng Du
Avec Pierce Brosnan, Kaya Scodelario, Benjamin Walker, William Hurt, Rachel Griffiths, Fan Bingbing
Narration : Julie Andrews
Directeur de la photographie : Conrad W. Ha
Montage : John Gilbert
Musique : Joseph Metcalfe, John Coda, Grant Kirkhope
Sociétés de production : Bliss Media, Brookwell McNamara Entertainment, Lightstream Pictures, Pandemonium Films, Firstep Productions, Exosphere Entertainment
Distribué par Gravitas Ventures (États-Unis)
Date de sortie : 21 janvier 2022 (États-Unis)
Drée : 91 minutes

Vu le 10 janvier 2022 (screener presse)

Note de Mulder: