Deces - Nino Baragli

Par Tootpadu, 04 juin 2013

Le monteur italien Nino Baragli est décédé le 29 mai dernier à Rome. Il était âgé de 88 ans. Au fil d’une carrière immense, longue d’un demi-siècle et riche de plus de 200 films, Baragli avait collaboré avec de nombreux réalisateurs italiens importants, notamment Luigi Comencini, Mauro Bolognini, Pier Paolo Pasolini, et Sergio Leone.

Nino Baragli avait commencé en tant que monteur au début des années 1950, une décennie pendant laquelle il avait entamé la collaboration avec deux réalisateurs auxquels il allait rester fidèle très longtemps, pour une vingtaine de films chacun : Luigi Comencini (La Traite des blanches, La Belle de Rome, Tu es mon fils, Mariti in città, Mogli pericolose, La Grande pagaille, A cheval sur le Tigre, Il commissario, La Ragazza, Don Camillo en Russie, L’Incompris, Les Russes ne boiront pas de Coca-Cola, Casanova Un adolescent à Venise, Senza sapere niente di lei, Les Aventures de Pinocchio, L’Argent de la vieille, Un vrai crime d’amour, Mon Dieu comment je suis tombée si bas ?, Qui a tué le chat ?, Le Grand embouteillage, Eugenio, La Storia, et Un enfant de Calabre) et Mauro Bolognini (Les Garçons, Le Bel Antonio, Ca s’est passé à Rome, Les Mauvais chemins, Agostino, Quand la chair succombe, La Corruption, Mademoiselle De Maupin, L’Assoluto naturale, Metello, Imputazione di omicidio per uno studente, Bubu, La Grande bourgeoise, Liberté mon amour, Vertiges, L’Héritage, Grand bollito, La Dame aux camélias, et Mosca addio).

Au début des années 1960, il avait commencé à travailler pour Pier Paolo Pasolini, dont il allait monter tous les films, de son premier Accatone jusqu’à son dernier Salo ou les 120 jours de Sodome, en passant par Mamma Roma, La Ricotta, Enquête sur la sexualité, L’Evangile selon Saint Matthieu, Des oiseaux petits et gros, Œdipe roi, Théorème, Porcherie, Medée, Le Décaméron, Les Contes de Canterbury, et Les Mille et une nuits. A la même époque, il avait monté Les Recrues de Bernardo Bertolucci, Mafioso, La Mandragore et Fräulein Doktor de Alberto Lattuada, Django et Les Cruels de Sergio Corbucci, La strega in amore et La Mafia fait la loi de Damiano Damiani, Pas folles, les mignonnes de Luigi Zampa, et Galileo de Liliana Cavani. Dès le milieu des années 1960, Nino Baragli était aussi responsable du montage des films de Sergio Leone : Le Bon, la brute et le truand, Il était une fois dans l’Ouest, Il était une fois la révolution, et Il était une fois en Amérique.

Toujours aussi prolifique pendant les années 1970, Nino Baragli avait monté en plus de ses collaborations de longue haleine, La Cité de la violence de Sergio Sollima, Les Cannibales de Liliana Cavani, Le Chat de Pierre Granier-Deferre, Mon Nom est Personne de Tonino Valerii, Un génie, deux associés, une cloche de Damiano Damiani, et Caligula de Tinto Brass. Ainsi que pendant les années ’80 et jusqu’à la fin de son illustre carrière, Ginger et Fred, Intervista et La Voce della luna de Federico Fellini, Le Petit diable, Johnny Stecchino, et Le Monstre de Roberto Benigni, Zoo L’Appel de la nuit, Les Amusements de la vie privée, La fine è nota, et Va où ton cœur te porte de Cristina Comencini, Marrakech Express, Strada blues, Mediterraneo et Puerto Escondido de Gabriele Salvatores, L’Africana et Le Long silence de Margarethe von Trotta, et L’Ours en peluche de Jacques Deray.