
Titre original: | Las Vegas 21 |
Réalisateur: | Robert Luketic |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 123 minutes |
Date: | 04 juin 2008 |
Note: | |
Toute sa vie, Ben Campbell a été le meilleur de sa classe, un élève exemplaire et surdoué, qui était prédestiné à de grandes choses. Il est déjà assuré de pouvoir entrer à l'université prestigieuse de Harvard, pour y étudier la médecine l'année prochaine. Pour ce faire, il lui manque cependant la coquette somme de 300 000 dollars. Ben a soumis son dossier aux différents bureaux d'attribution de bourses. Mais en dépit de son parcours brillant, il ne dispose pas d'une personnalité suffisamment conquérante et séduisante pour décrocher ce chèque en blanc. Ses talents mathématiques ne tardent par contre pas d'intéresser le professeur Micky Rosa, qui entraîne une équipe d'étudiants, pour dévaliser les casinos de Las Vegas en comptant les cartes au blackjack. Ben hésite d'abord, mais l'appât du gain le décidera finalement à rejoindre l'équipe, au moins pendant le temps nécessaire pour réunir les fonds, qui lui permettront de mener à bien ses études.
Critique de Tootpadu
Las Vegas exerce un pouvoir de séduction grandissant sur le cinéma américain ces derniers temps, sembe-t-il. Rien qu'au cours de l'année passée, des films aussi divers que Lucky You, Ocean's Thirteen, My Blueberry Nights et Jackpot ont choisi d'y faire station. Aucun d'entre eux n'a porté un regard aussi féroce sur la ville des lumières étincelantes et de l'argent facile que Showgirls, mais toujours est-il que Las Vegas personnifie plus que jamais l'aspect indélébile d'une certaine idée de bonheur et d'aisance matérielle, propre au rêve américain. Hélas, ce quatrième film du réalisateur australien Robert Luketic n'apporte pas la moindre facette originale à l'exubérance de cet endroit mythique. Au contraire, il s'en sert platement pour conter d'une façon fort agaçante une histoire particulièrement ennuyeuse.
Ainsi, l'élément le plus fâcheux du film n'est pas sa trame narrative hautement classique et prévisible, d'un jeune protagoniste qui se laisse tenter par un plan diabolique en or, pour finalement sortir de l'aventure sans le sou, mais avec une belle fille au bras et une histoire à raconter. Ce qui énerve réellement dans Las Vegas 21, c'est la mise en scène hautement bancale, qui cherche en vain à séduire le spectateur avec une bande son agressive et des effets visuels risiblement tapageurs. Le ton est donné, dans toute sa grandiloquence esthétique, dès le générique, qui simule en gros plan une table de jeu frénétique. Le rythme du film ne récupère jamais après cette introduction nerveuse et bruyante, puisque de telles séquences d'une surcharge formelle inutile pointeront leur vilain nez à de multiples reprises par la suite. Autant dire que Robert Luketic n'est à aucun moment le maître de son récit, qui tourne à vide dans un éternel survoltage superficiel.
Bien entendu, les interprétations reflètent négativement l'absence de direction du film dans son ensemble. Tandis que les vétérans Kevin Spacey et Laurence Fishburne cabotinent à tout va, la jeune garde reste ennuyeusement fade, à commencer par Jim Sturgess dans le rôle principal, dépourvu du moindre charisme. Et on n'est pas vraiment sûr de retrouver Aaron Yoo ici, si c'est une fois de plus pour un rôle stéréotypé de jeune asiatique fêtard et sans substance.
Vu le 6 mai 2008, à la Salle Gaumont - Louis Feuillade, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Lorsqu’un film se passe à Boston et à Las Vegas, villes que je connais assez bien pour y avoir passé d’excellents moments, je ne peux qu’être très intéressé en le visionnant. A cela rajouter la présence à son générique d’un excellent comédien (et ici également producteur) Kevin Spacey et pour l’atout charme celle de Kate Bosworth, nous avons dès le départ une bonne mise et pratiquement la chance d’obtenir un film intéressant au final. La bonne nouvelle via son film est la présence d’un nouvel acteur : Jim Sturgess. Après avoir dévoilé son talent dans Deux sœurs pour un roi, il confirme ainsi avec ce film qu’il a tout d’un excellent acteur et est à suivre de près.
Ce film repose sur le concept que les mathématiques poussés à leur extrême peuvent permettre à des surdoués de compter les cartes au blackjack et ainsi de tricher via un système de code pour ramasser un maximum d’argent dans les casinos de Las Vegas. Nous suivons de près les affres et le succès montant du personnage de Ben Campbell, surdoué et issu d’une famille modeste des environs de Boston. Les différents morceaux rock de ce film relèvent d’un niveau la vision de ce film banal. Nous rentrons ainsi de plein fouet dans le milieu des jeux de Las Vegas et nous nous prenons réellement d’affection pour cette bande d’étudiants surdoués, soudés et dirigés de mains de maitre par un professeur assez malsain et dénoué d’intégrité.
Vous ne serez certes pas réellement surpris par les différents rebondissements, mais vous passerez à défaut un bon moment de cinéma …
Vu le 6 juin 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF
Note de Mulder: