My Blueberry Nights

My Blueberry Nights
Titre original:My Blueberry Nights
Réalisateur:Wong Kar-wai
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:28 novembre 2007
Note:
Elizabeth n'a plus de nouvelles de son copain. Elle se rend alors au restaurant de Jeremy, où il était un habitué. Mais Jeremy apprend à Elizabeth qu'il a vu son copain en compagnie d'une autre femme. Anéantie par la rupture qui s'ensuit, Elizabeth décide de partir de New York pour se retrouver. Des différentes stations de son voyage à travers les Etats-Unis, elle écrit des cartes postales à Jeremy.

Critique de Tootpadu

Romantiques de tous les pays, réunissez-vous ! Pour son premier film anglophone, Wong Kar-Wai reprend à peu près là où il s'était arrêté avec In the Mood for Love. Outre une reprise du célèbre thème musical, les sentiments langoureux qui s'effritent avec le temps sont également de retour. Tortueux et mélancolique, le film explore avec une volonté poétique manifeste, mais pas toujours convaincante, la fragilité des rapports humains et la douleur qu'ils laissent en guise de vestiges empoisonnés.
Le style très personnel du réalisateur ne se fait ainsi oublier à aucun moment. Entre l'omniprésence des jeux de néons clinquants et celle des ralentis saccadés, Wong établit un écran de fumée formel qui impose une distance autant qu'il participe à la sublimation du récit. A force de nous familiariser avec l'oeuvre du réalisateur, nous arrivons à la conclusion que son approche très typée ne correspond pas tout à fait à nos affinités esthétiques et que, presque toujours, à l'exception de Happy Together, ses films ne tiennent pas complètement les promesses qu'ils nous inspirent.
Ce qui ne veut pas dire que My Blueberry Nights, dans sa version aérée après la réception mitigée à Cannes, n'est pas une belle invitation au voyage sentimental de son personnage principal. Seulement, que l'intensité émotionnelle que dégage la partie autour des personnages de David Strathairn, un roi des jetons blancs déchirant, et de Rachel Weisz, très loin du glamour hollywoodien, est un peu trop souvent détourné vers un conte sentimental sucré. Mais comme le dit si bien Jeremy dans le film, ce n'est pas parce que personne n'en prend que la tarte aux myrtilles a des défauts. Il en va de même avec ce film, qui ravira tous les inconditionnels fans du réalisateur et romantiques.

Vu le 20 novembre 2007, à l'Elysées Biarritz, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Habitué du Festival de Cannes, Wong Kar-Wai, président du Jury de l'édition 2006, a ouvert avec My Blueberry Nights la compétition officielle du 60ème Festival de Cannes. La version présentée n’ayant pas été suffisamment bien reçue, le réalisateur décida de raccourcir son film, afin de le rendre encore plus attractif. C’est cette version que nous avons pu voir.

Ce film m’a subjugué par l’attrait de ses personnages, surtout les superbes portraits de trois femmes : Rachel Weisz, Natalie Portman et Norah Jones.

L’histoire ainsi contée est assez classique, une femme sortant d’une rupture, arrive à retrouver le goût de la vie via le support d’un barman (rôle tenu par Jude Law) et via une traversée des Etats-Unis en faisait des jobs de serveuse.

Le rôle principal de ce film est tenu par Norah Jones qui témoigne ici d’une présence inouïe ! Je ne suis arrivé à aucun moment à détacher mon regard de sa beauté véritable et profonde. Rares sont les films où j’accompagne de toute mon attention le personnage principal, où la tristesse de ce personnage me touche profondément. Dans ma vie, j’ai souvent été blessés par un regard, par la perte d’un proche. Chacun des personnages de ce film est blessé par la vie, que ce soit par un divorce, un parent disparu, une rupture.

Ce film est donc universel et m’a fait vivre pendant une heure et demie les affres de la vie. Je suis sorti triste de ce film, car j’ai dû quitter des personnages avec lesquels j’aurais bien voulu rester plus longtemps. Par certains cotés, je rattache ce film à Will Hunting, car dans les deux films, la tristesse d’une situation aboutit sur de l’espérance. La dernière scène du film me touche profondément et me restera longtemps en mémoire. Tout simplement ce film est LE film parfait à voir avec sa compagne !

Vu le 5 novembre 2007, à l’Elysées Biarritz, en VO

Note de Mulder: