Renaissance

Renaissance
Titre original:Renaissance
Réalisateur:Christian Volckman
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:15 mars 2006
Note:
Paris, 2054. La chercheuse Ilona Tasuiev, qui travaille pour le géant de la cosmétique génétique Avalon, a été enlevée. Karas, le chef d'une unité de police spécialisée, est chargé de la retrouver. Sa quête le conduira à travers les hauts lieux et les bas fonds de la capitale à la soeur aînée d'Ilona, Bislane, et à son mentor, le docteur Muller qui avait quitté les laboratoires d'Avalon il y a longtemps.

Critique de Tootpadu

L'animation française dispose de plus d'un atout. Aux antipodes des Triplettes de Belleville, le dernier grand succès du genre produit dans l'Hexagone, cette oeuvre visionnaire démontre avec brio de quoi l'animation numérique est capable. Elle emploie la même technique que le plutôt insatisfaisant Pôle express de Robert Zemeckis, la capture de mouvement, mais elle lui attribue un parti pris stylistique supplémentaire (le noir & blanc) qui ajoute indéniablement à la noblesse visuelle de l'ensemble. Le film récent qui s'apparente le plus aux prouesses du réalisateur et de ses concepteurs est en effet Sin City, et par sa forme et par son ton fortement inspiré du 'film noir'. Du côté des décors futuristes, qui intègrent admirablement des détails contemporains dans cette esquisse d'un futur assez proche, les influences se situent davantage dans la science-fiction d'un Minority Report ou d'un I, robot. Autant dire que les recherches esthétiques qui ont abouti après six ans de travail ont été particulièrement poussées et qu'elles confèrent un aspect très précisément dépaysant.
Néanmoins, des univers merveilleux et beaux, nous en avons déjà vu des dizaines s'écraser platement à cause d'un scénario soit trop simpliste, soit trop farfelu. A une petite liberté scénaristique près (la dernière rencontre avec le docteur Muller), Renaissance ne tombe pas dans le piège de la prétention ou de la coquille vide. Son histoire est complexe, mais pas trop, pessimiste, mais pas d'une noirceur déprimante, et enfin soucieux d'inclure des sujets universels, sans laisser le récit sombrer sous leur poid.
Un divertissement stylisé presque parfait, le film décoiffe également par sa bande son puissante et il sait traduire la charge émotionnelle dans une bande originale impressionnante, surtout puisqu'il s'agit ici de la première composition de Nicholas Dodd.

Vu le 28 février 2006, à la Salle Pathé François Ier

Note de Tootpadu: