le tresor du petit Nicolas

Certains livres ont marqué toute une génération de lecteurs et c’est indéniable que la série de livres consacrée à l’univers du Petit Nicolas créé par René Goscinny et illustré par Jean-Jacques Sempé a marqué toute une époque. La force de cette saga littéraire est de traiter de l’enfance sous un angle original et mêlant humour et tendresse. En abordant avec le regard d’un enfant différentes thématiques comme l’amitié, l’école, les premières relations amoureuses, le travail et les aléas de la vie, Le Petit Nicolas publié entre 1956 et 1965 s’est imposé comme une œuvre intemporelle qui continue à être lu par de nouvelles générations de jeunes lecteurs. Adapté à la télévision sous la forme d’une série animée en 2009 mais surtout au cinéma avec deux films Le Petit Nicolas (2009) et Les Vacances du Petit Nicolas (2014) réalisés par Laurent Tirard.

Le réalisateur Julien Rappeneau succède ici à Laurent Tirard et nous livre tout simplement la meilleure adaptation au cinéma de l’univers du Petit Nicolas. On y retrouve ainsi tout l’humour et l’innocence des romans mais aussi une bonne caricature de notre société. Entre une chasse au trésor, un concours à l’école, le monde du travail et le fait d’avoir une promotion importante tout concours ici à nous faire passer un bon moment et surtout à créer une véritable nostalgie des années 60. Il est aussi intéressant de voir que l’une des inspirations de ce film semble être aussi le livre ça de Stephen king dans lequel une bande d’amis inséparables vont être soudés à jamais et se retrouvent devenus adulte plus tard. Certes ici pas de monstre hormis une maison inquiétante dans laquelle habite une vieille personne et son chien. 

Le club des Invincibles dont fait partie le Petit Nicolas est inséparable aussi bien à l’école qu’à l’extérieur et aime partager aussi bien des parties de football qu’une chasse au trésor qui sera au centre de ce nouveau film. Alors que son père a été promu au sein de sa société, le Petit Nicolas va apprendre qu’il va devoir déménager et va essayer de trouver une solution pour ne pas avoir à partir loin de ses amis. Célébrant des valeurs sures comme l’amitié, le fait d’être dans un monde adulte dans lequel les enfants ne sont pas toujours écoutés puisque sans réelle expérience, il faut reconnaitre que le trésor du petit Nicolas s’impose comme une excellente comédie familiale parfaitement rythmée avec un parfum nostalgique qui plaira aussi bien aux adultes.

Ancien scénariste devenu réalisateur, Julien Rappeneau pour son troisième film après Rosalie Blum (2015) et Fourmi (2019) nous livre ici tout simplement son meilleur film et nous rappelle que l’univers créé par René Goscinny et Jean-Jacques Sempé fait partie intégrante de notre ADN. Le changement de casting apporte à ce troisième film un apport indéniable et le duo Jean-Paul Rouve et Audrey Lamy fonctionne à la perfection et nous rappelle l’importance d’avoir une famille soudée pour avoir une vie heureuse. Malgré le temps qui passe, la vision de ces deux auteurs de génie reste à jamais dans notre inconscient collectif comme les traces d’une époque révolue dans laquelle les nouvelles technologies n’étaient pas omniprésentes, dans laquelle la réussite se faisait à force de s’investir dans son travail et dans laquelle les jeunes ne souffraient pas de mauvaises influences que cela soit la sous-culture sur youtube ou des programmes télévisés abêtissants.

Le trésor du petit Nicolas
Réalisé par Julien Rappeneau
Produit par Olivier Delbosc
Écrit par Mathias Gavarry
D'après les personnages créés par Jean-Jacques Sempé et René Goscinny
Avec : Ilan Debrabant, Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy, Pierre Arditi, Grégory Gadebois, Jean-Pierre Darroussin, François Morel, Adeline D'Hermy, Noémie Lvovsky, Philippe Uchan, Lise Lametrie, Hubert Myon, Leny Morand
Directeur de la photographie : 
Montage  :  
Production : Curiosa Films
Distribué par Warner Bros. France (France)
Date de sortie : 20 octobre 2021 (France)
Durée du film : 103 minutes

Vu le 02 octobre 2021 au Gaumont Disney Village, Salle 4 place A21

Note de Mulder: