Ben Hur

Deux frères. Deux destins intimement liés et, en filigrane, l’émergence de la chrétienté, avec la rencontre de Jésus de Nazareth dans une Jérusalem en souffrance où l’armée Romaine n’hésite pas à profaner les cimetières afin de construire son arène. Judah Ben-Hur, d’un haut rang social, et son frère adoptif, Messala, orphelin romain recueilli par la famille du premier, sont très proches et font des courses à cheval pour occuper leur loisir. Après un accident, Messala sauve la vie de Judah mais quitte par la suite le domicile familial, sentant que son statut d’adopté l’empêchera d’évoluer et de s’intégrer complètement dans une société où les origines sont importantes, lui ne connaissant pas les siennes. Plusieurs années plus tard, il revient à Jérusalem en tant qu’officier et retrouve avec bonheur sa famille adoptive, malheureusement pour un très court moment : car la révolte gronde et, suite à une tentative d’assassinat contre Ponce Pilate pour laquelle Messala doit imposer son commandement, Judah, se livrant afin de sauver le véritable coupable, est condamné aux galères et sa famille, il ne l’apprendra que plus tard, emprisonnée et atteinte de la lèpre. Commence alors pour Judah Ben-Hur une quête nourrie de sa vengeance à l’encontre de celui qui fut son frère, peu à peu forgée par l’honneur et la dignité ; il défiera l’empire Romain lui-même dans l’arène et devra être le premier à finir, le dernier à mourir.

Il est évident que ce film souffrirait de la comparaison avec son illustre ancêtre, le Ben-Hur aux 11 oscars de William Wyler. Moins épique, il serait cependant injuste de le dénigrer ; certes, une grande partie de l’histoire est passée sous silence et quelques modifications scénaristiques ont été faites mais ce Ben-Hur reste dans l’ensemble un honnête divertissement, aux décors somptueux et aux scènes d’action époustouflantes. Qu’il est bon de revoir Ben-Hur sur son char, dans une course effrénée contre Messala, luttant pour sa survie et son honneur ! Les passages avec Jésus à l’écran sont sincères quoi que pas assez nombreux mais le film se concentre surtout sur Judah Ben-Hur et sa soif de vengeance à l’encontre de celui qui fut son ami le plus proche, son frère, et sur leur rédemption.

Une épopée plus courte que son ancêtre, un péplum moins épique que Gladiator mais qui reste honorable et distrayante, le tout servi par une pléiade de comédiens justes, des décors superbes et des effets spéciaux impressionnants.

Crédit photos: Copyright 2016 Paramount Pictures and Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Note de earina: