Fast life

Thomas N'Gijol après avoir débuté sa carrière dans le one-man-show  (Bienvenue), est passé par la case télévision (Jamel Comedy Club, Le Grand Journal), la radio (Le Fou du Roi) avant de co-réaliser son premier film Case Départ (2011) avec Fabrice Eboué et  Lionel Steketee. Fast life est donc son second film en qualité de réalisateur et le premier qu’il réalise tout seul. Epaulé par le scénariste Mohamed Issolah, il nous livre une parodie tonitruante sur le monde sportif et l’égo surdimensionné de certains sportifs. Ce sportif Franklin qui n’a remporté qu’un seul troisième prix aux jeux olympiques d’été continue à croire qu’il est un athlète de haut niveau  alors que la vérité est tout autre.

Fast-life permet à ce jeune réalisateur d’aborder des sujets qui lui tiennent à cœur comme le sport, la musique et l’Afrique. Il s’entoure ainsi de sa femme (Karole Roche, réellement en scène comme son personnage pendant le tournage) et de comédiens qu’il apprécie tel Julien Boisselier, Olivier Marchal. Dans ce film sarcastique, on sent que les scénaristes ont été clairement été influencés par le cinéma américain tel Rocky 2 (1979), Tonnerre sous les tropiques (2008) voire le film Fatal de Michaël Youn (2010). Malheureusement, le premier film de Fast life n’a pas la même force que ce dernier film cité. Comme pour beaucoup de premier film, celui-ci après un excellent départ semble à court d’idées très rapidement et ce n’est pas la présence de quelques célébrités en caméo qui réussit de maintenir notre attention. L’absence de Fabrice Eboué au niveau du scénario se sent réellement car il manque ce côté irrévérencieux qui fait tout le talent de ce scénariste, réalisateur et acteur.

Fastlife reste pourtant à découvrir si vous appréciez l’humour de Thomas Ngijol. Les autres risquent de s’ennuyer ferme pour ce film calibré pour plaire à un certain public c’est en cela sa force et sa faiblesse.

Vu le 11 juin 2014 au Gaumont Champs-Elysées Marignan, Salle 05

Note de Mulder: