Twister

Twister
Titre original:Twister
Réalisateur:Jan De Bont
Sortie:Cinéma
Durée:113 minutes
Date:21 août 1996
Note:
Initialement, Bill Harding, un ancien chasseur de tornades, ne s'était rendu au coeur des Etats-Unis avec sa nouvelle compagne, Melissa, que pour faire signer les papiers de divorce par sa femme Jo. Mais les retrouvailles avec son ancienne équipe de téméraires météorologiques et la mise au point de son invention qui permettra la collecte de données au centre même de la tempête lui font changer d'avis. Sous les yeux hébétés de Melissa, Bill et Jo se lancent alors à la poursuite d'une série de tornades exceptionnelle.

Critique de Mulder

À venir









Critique de Tootpadu

Dix ans après, il paraît difficile de comprendre pourquoi justement ce film catastrophe-ci a déclenché la renaissance du genre qui a gardé au moins les faveurs des producteurs, jusqu'à présent. Quelques semaines avant Independence Day et des mois avant Daylight, qui avait fait un bide, et Titanic, qui s'en était sorti infiniment mieux, la sortie du deuxième film de Jan De Bont allait connaître un succès commercial planétaire dont ses successeurs, comme Le jour d'après et surtout Poseidon peuvent seulement rêver. Au fond, Twister n'est cependant qu'une aventure spectaculaire très creuse et artificielle.
Le scénario de Michael Crichton et de son épouse d'alors tente en effet de suivre la voie des succès antérieurs de l'écrivain, qui alliaient les frissons d'un bon thriller aux interrogations existentielles sur la responsabilité de la science. La prémisse météorologique du film n'est d'ailleurs pas sans mérité, mais elle s'adapte plutôt laborieusement aux impératifs narratifs d'un blockbuster d'été. Le vieil antagonisme entre les chercheurs arrogants sponsorisés et les passionnés visionnaires et guidés par l'instinct, ainsi que l'histoire d'amour secondaire, constituent par conséquent la base d'une intrigue peu convaincante. Aucun élément de ce récit disparate ne sonne vrai et les personnages sans personnalité nous inspirent une indifférence au bord de l'ennui. La faute pour ce manque d'intérêt réside moins dans l'interprétation convenable d'acteurs pour la plupart à quelques films de leur consécration, mais dans une mise en scène fade et un scénario brouillon. Avec ses longs travellings aériens sur fond d'une musique à la vigueur militaire qu'un Hans Zimmer ne renierait point, Jan De Bont essaye en effet, vaille que vaille, d'engoncer la recherche scientifique dans la forme étroite d'un film d'action.
Les quelques scènes d'action sont alors les seuls moments où le film ne tombe pas paresseusement à plat. Grâce à des effets spéciaux qui tiennent encore suffisamment la route après une décennie de progrès constants, les trois ou quatre confrontations avec les tornades insufflent un peu de vie au coeur d'un récit autrement plus artificiellement animé. Les faux raccords et autres négligences abondent, certes, mais la force destructrice de la nature nous réserve au moins quelques minutes spectaculaires.

Revu le 20 juillet 2006, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VO

Note de Tootpadu: