Jour d'après (Le)

Jour d'après (Le)
Titre original:Jour d'après (Le)
Réalisateur:Roland Emmerich
Sortie:Cinéma
Durée:123 minutes
Date:26 mai 2004
Note:
Le climatologue Jack Hall avait prédit l'arrivée d'un autre âge de glace, mais n'avait jamais pensé que cela se produirait de son vivant. Un changement climatique imprévu et violent à l'échelle mondiale entraîne à travers toute la planète de gigantesques ravages : inondations, grêle, tornades et températures d'une magnitude inédite. Jack a peu de temps pour convaincre le Président des Etats-Unis d'évacuer le pays pour sauver des millions de personnes en danger, dont son fils Sam. A New York où la température est inférieure à - 20° C, Jack entreprend une périlleuse course contre la montre pour sauver son fils.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Avec Le Jour d'après, Roland Emmerich revient au genre qui lui a apporté ses plus beaux succès : le film-catastrophe. Si avec ce nouvel opus il se penche sur des bouleversement climatiques venant semer la terreur sur la Terre, il avait en 1996 évoqué une invasion extra-terrestre avec Independence Day et, en 1998, confronté New-York à un gigantesque lézard vert dans Godzilla. Et bien à lui car ce film est le meilleur de sa carrière.

L’intrigue pour une fois ne montre pas les Etats-Unis comme le pays sauveur du monde et avec une certaine ironie se penche sur la question de l’immigration sauvage se passant à la frontière Mexicaine. Le Mexique est devenu pour les américains le seul espoir de survivre dans ce monde glacial. De même, Denis Quaid révèle qu’il est un brillant acteur quand il est dirigé avec brio par un réalisateur au sommet de son art. De même Jake Gyllenhaal témoigne une nouvelle fois qu’il est un acteur sur qui il faut compter maintenant.

La relation père-fils sert de pivot à l’intrigue principale du film qui narre la volonté d’un père à sauver son fils prisonnier des glaces à New york. Son parcours héroïque lui fera perdre des personnes très proches et montrer qu’il faut toujours se battre et résister afin d’arriver à la victoire. Ce film est donc celui d’une quête mais aussi celui du don de soir pour l’humanité. Jamais Roland Emmerich nous a touché aussi justement tant par la romance entre le Jake et sa camarade que tant par un sujet si réaliste.

Mark Gordon, dont l'analyse est corroborée par une étude publiée par le Pentagone en 2004 soulignant la possibilité d'un changement climatique soudain provoqué par le réchauffement de la planète, souligne toutefois que "la soudaineté de la catastrophe" dans le film est irréaliste. Heureusement pour nous….

Vu le 01 juin à la séance de 19h45 salle 08 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Tuer autant d'êtres humains que possible par quelque moyen que ce soit, tel semble être la devise de Roland Emmerich, qui nous livre ici une autre épopée de destruction massive après la parenthèse guerrière et tout aussi violente du Patriot. Cependant, dans le cas présent, la machine tueuse se targue d'un message sérieux, un revirement très salutaire après l'esbroufe d'extra-terrestres et autres monstres d'alors. La première partie du film y gagne carrément une certaine légitimité, à l'image d'une prophétie qui est censée nous mettre en garde contre l'abus de l'environnement. Appuyé par des effets spéciaux spectaculaires, le message passe remarquablement bien, conjugant à la fois les exigences du film catastrophe haletant et d'un commentaire social au service du divertissement, ou inversement.
A force d'événements cataclysmiques, aurait-on enfin trouvé le nouveau film phare d'un genre populaire, dénigré par la critique ? Juste au moment où l'action était sur le point d'élever le film dans son ensemble vers des sphères d'une supériorité inespérée, l'oeil du cyclone a produit un arrêt net de notre enthousiasme, en le refroidissant à un niveau bien plus moyen. En effet, une fois les causes du désastre et son déroulement dévoilés, le film se replie paresseusement sur la voie conventionnelle, remplie de clichés comme le sacrifice de soi, la détermination ou le respect des promesses. Seulement le caractère modéré de la fin sauve alors celle-ci, après une suite d'aventures dans lesquelles la catastrophe naturelle recule au second plan.
Bien qu'elle ne porte à aucun moment ombrage à l'excellence des effets spéciaux, la distribution s'avère d'une solidité à tout épreuve et dispose, à défaut de noms porteurs, d'une belle brochette d'acteurs talentueux, avec quelques petites surprises agréables (Adrian Lester, Perry King). Egalement sans reproche dans les autres champs techniques, le film est, certes, un divertissement de qualité, mais aurait pu gagner la manche décisive si seulement il avait approfondi, ou sinon au moins poursuivi, sa trajectoire horrifique et ludique de la première heure ...

Vu le 27 mai 2004, au MK2 Nation, Salle 1, en VO
Revu le 8 décembre 2004, en DVD, en VO
Revu le 4 décembre 2007, en DVD, en VO
Revu le 24 mars 2008, en DVD, en VO
Revu le 25 octobre 2010, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: