
Titre original: | Vic le viking |
Réalisateur: | Michael Bully Herbig |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 87 minutes |
Date: | 21 juillet 2010 |
Note: | |
Dans le village de Flake, le jeune Vic est la risée des autres enfants et la honte de son père Halvar, le chef des vikings, parce qu'il emploie son intelligence pour résoudre les problèmes, au lieu d'y remédier avec la seule force de ses bras, de toute façon bien chétifs. L'ingéniosité de Vic sera cependant bien utile, lorsque tous les enfants du village, sauf lui, sont enlevés par des démons, qui sont en réalité les pirates commandés par Sven le Terrible. Halvar et ses hommes se lancent à la poursuite du drakkar ennemi, avec Vic comme passager clandestin, qui mettra toute son inventivité en oeuvre pour libérer sa copine Ylvie.
Critique de Tootpadu
La prémisse de cette production allemande, distribuée pourtant à l'étranger avec un doublage anglais, vous paraît peut-être familière ? C'est parce qu'elle ressemble à s'y méprendre à celle de Dragons, avec justement les dragons en moins, une référence bien plus fraîche dans la mémoire des spectateurs que la série animée des années 1970, de toute manière diffusée quelques années trop tôt pour les gamins de notre génération. Contrairement au film de Chris Sanders et Dean DeBlois, celui-ci ne fait strictement rien pour rendre les vieilles histoires de vikings plus vigoureuses. Il s'apparente davantage à ces autres adaptations cinématographiques, au demeurant aussi peu concluantes, de Fifi Brindacier, Astérix et Obélix, ou encore Pinocchio. La vieille garde (Günther Kaufmann, un transfuge de l'univers de Rainer Werner Fassbinder) et les étoiles montantes (Jürgen Vogel, infiniment plus convaincant dans Le Libre arbitre) du cinéma allemand se donnent sans joie rendez-vous ici, avec quelques clins d'oeil au paysage audiovisuel teuton, comme l'apparition de Herbert Feuerstein, qui laisseront complètement indifférent le public français, mais qui ont probablement fait éclater de rire nos voisins d'outre-Rhin, férus des comédies aux forts accents populaires du réalisateur Michael Bully Herbig.
Le souci majeur de Vic le viking est sans doute son humour lourd, qui fera éventuellement son petit effet en Allemagne, mais qui s'adapte difficilement aux velléités internationales de ses producteurs. Les enfantillages, qui rythment sans verve le récit, servent au mieux à étayer la morale simpliste de l'histoire, qui veut nous faire croire que la matière grise de qualité supérieure du petit viking prenne invariablement le dessus sur la force brute de ses congénères. Il n'y a point d'autres enjeux dans ce film pour enfants, qui aura du mal à trouver son public en cette saison estivale, où le cinéma hollywoodien envoie en force ses mastodontes destinés au marché familial, à savoir Shrek 4 et Toy story 3. Ce qui ne nous attriste pas plus que ça, vu à quel point le ton infantile de ce film et les différentes épreuves expédiées sans le moindre soin formel nous ont agacés.
Vu le 9 juin 2010, au Metro, en VO
Note de Tootpadu: