Underworld 3 Le Soulèvement des lycans

Titre original: | Underworld 3 Le Soulèvement des lycans |
Réalisateur: | Patrick Tatopoulos |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 92 minutes |
Date: | 25 février 2009 |
Note: | |
Viktor, le chef du conseil des vampires, règne avec une main de fer sur son royaume, où il tient les humains communs en esclavage et s'assure les faveurs de la noblesse en échange de leur protection des loups-garous. Viktor a découvert une nouvelle race de ses ennemis de toujours, les lycans, qui peuvent prendre une forme humaine et qui protègent sa forteresse le jour contre d'éventuelles attaques des loups-garous. Sonja, la fille de Victor, est secrètement amoureuse de Lucian, le premier des lycans, qui travaille comme simple forgeron sous les ordres de Viktor.
Critique de Tootpadu
Le cadre a changé et certains des personnages aussi, mais dans l'ensemble, ce troisième épisode de la série des Underworld n'a rien d'essentiellement nouveau à offrir en comparaison avec ses deux prédécesseurs. Bien au contraire, l'affrontement ancestral entre les vampires et les loups-garous passe à l'arrière-plan dans ce récit sur les origines du conflit, pour laisser la place à un énième hymne à la liberté et à l'amour impossible. L'ennemi ne rôde pas tant à l'extérieur dans la forêt menaçante, qu'il ne s'agite sous le nez des puissants pour redresser les torts qu'il a subis.
Comme déjà dans le film précédent de la série, la mise en place de l'intrigue est exceptionnellement déroutante. En plus, la mise en scène laide et sans rythme ne facilite aucunement l'entrée en la matière. Esthétiquement aussi limité dans ses choix qu'Underworld et Underworld 2 Evolution de Len Wiseman, ce film-ci pâtit en plus de l'absence de talent évident, d'un point de vue narratif, de son réalisateur, plus à l'aise dans la création des effets spéciaux. Et même de ce côté-là, Underworld 3 Le Soulèvement des lycans n'a que des transformations, rendues approximatives par un découpage pour le moins bancal, à nous offrir.
Le seul point positif dans l'affaire, en dehors de quelques rares éléments tragiques du scénario qui auraient pu être traités avec plus de sérieux de la part d'un réalisateur un minimum inspiré, c'est la rencontre entre Michael Sheen et Bill Nighy, deux fidèles de l'univers d'Underworld, qui croisent cependant les armes cette fois-ci dans des conditions particulières. Tandis que la carrière de Nighy n'a jamais connu un essor international notable après son rôle marquant dans Love actually de Richard Curtis, au point de voir l'acteur s'accrocher aux rôles récurrents dans des séries de films de genre comme celle-ci ou celle des Pirates des Caraïbes, Michael Sheen a accompli une ascension tellement fulgurante ces deux dernières années, grâce à The Queen de Stephen Frears et Frost / Nixon de Ron Howard, que nous le reconnaissons pour la première fois ici, bien qu'il ait déjà interprété Lucian à deux reprises. Comme pour mieux affirmer ces trajectoires de renommée montante ou descendante, Bill Nighy cabotine à tout va, alors que Michael Sheen se démarque positivement par son interprétation, qui paraît même trop sincère et vigoureuse pour une suite aussi dispensable.
Vu le 5 mars 2009, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 10, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Toute la force des précédents volets de l'univers d'Underworld provenait de la présence inspirée de la superbe Kate Beckinsale et d'un jeune réalisateur, qui semblait vouloir montrer à tous sa capacité créatrice. Len Wiseman a d'ailleurs réalisé par la suite le fort sympathique Die hard 4 Retour en enfer.
Cet épisode-ci est une vraie catastrophe du point de vue de son scénario inepte, des effets spéciaux rudimentaires et foireux et surtout par ses comédiens qui ne semblent pas du tout prendre part au film et dont le seul intérêt semble être leur rémunération, y compris la présence de Bill Nighy, pourtant bon acteur notamment dans Love actually et plus récemment dans Valkyrie. Rhona Mitra, quant à elle, semble réellement mal choisir ses films, passant ainsi du bon Doomsday au pitoyable Skinwalkers. Je suis donc ressorti de ce film avec l'impression de m'être fait arnaquer en beauté par un réalisateur déplorable, qui est pourtant un très bon chef décorateur et superviseur des effets spéciaux (Stargate, Underworld...).
Par ailleurs, la plus grosse erreur de Underworld 3 Le Soulèvement des lycans vient du fait que les producteurs ont charcuté et remonté le film pour faire en sorte qu’il puisse sortir en salles. Pour un bon film de science-fiction, il faut au moins une durée d'une heure trois quarts, le temps de mettre les dispositifs en place, de présenter les principaux personnages et de permettre au spectateur de voir de réelles scènes inspirées. Ici, j'ai eu l’impression de voir les chutes déplorables d’un film de série Z !
Je vous conseille donc de revoir l'épisode 2, le plus réussi à ce jour, et d'oublier ce purge cinématographique !!!
Vu le 27 février 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 16, en VF
Note de Mulder: