Transformers

Transformers
Titre original:Transformers
Réalisateur:Michael Bay
Sortie:Cinéma
Durée:138 minutes
Date:25 juillet 2007
Note:
Une base militaire américaine au Qatar est attaquée par une force jusque-là inconnue, qui cherche à infiltrer les bases de données et réseaux de communication de l'armée. En même temps, Sam Witwicky, un adolescent ordinaire et descendant du premier explorateur du cercle polaire, atteint le premier stade de l'indépendance : son père lui offre une voiture. Mais cette vieille Chevrolet Camaro en cache plus sous son capot que Sam ne pense. Elle participera bientôt à la guerre féroce qui opposera les Autobots aux méchants Decepticons.

Critique de Tootpadu

Apparemment, il ne faut pas beaucoup de temps aux spectateurs du monde entier pour oublier les films qu'ils ont adorés dans le passé. Car cette adaptation de l'univers de jouets très en vogue dans les années 1980 ressemble largement à Independence Day, avec quelques éléments d'Alien vs. Predator en plus pour créer l'illusion d'une innovation.
Une fois de plus, la planète est sous la menace d'une invasion extra-terrestre. Et une fois de plus, un assemblage de personnages hétéroclites, auxquels l'armée américaine dans toute sa gloire prête évidemment main forte, est appelé à trouver la faille de cet ennemi invincible. Soit, les temps ont quand même un peu changé ces dix dernières années, et ce n'est donc plus le président américain qui mène l'offensive, décrit ici tel un pantouflard sans tête, mais le ministre de la défense. De même, il paraît peu probable qu'une mère aurait interrogé son fils sur ses pratiques masturbatoires dans un film pré-American Pie. Mais dans l'ensemble, les enjeux narratifs et manipulateurs sont restés les mêmes.
Ainsi, le rythme de Transformers est aussi inégal, sur une durée bien trop longue, que celui de son prédécesseur officieux. Après une légère amélioration de ses capacités très limitées de conteur dans The Island, Michael Bay retombe ici dans ses platitudes habituelles. Mieux vaut ne pas s'interroger sur la logique et le suivi organique du scénario, amplement déficients. Comme à l'accoutumée, Bay privilégie l'esthétique clinquante et les effets superficiels à la moindre prise de position. Seule l'armée américaine, dans de beaux draps depuis la débâcle irakienne, bénéficie d'un soutien moral hautement douteux. Cet affichage répété, et pas très loin de la propagande, des prouesses techniques de l'armée la plus puissante du monde constitue ainsi la seule et désagréable matière à réflexion du film.
Le reste n'est que du divertissement superficiel et de l'action plutôt mal filmée. Outre les couchers de soleil, style "carte postale", qui ramènent de très mauvais souvenirs de Pearl Harbor, et les prises pratiquement issues de films publicitaires militaires, l'aspect visuel du film n'est en effet pas particulièrement séduisant. Bien que le montage ne soit pas aussi épileptique que lors des bouses qui ont fait la mauvaise réputation de Michael Bay, la narration se contente à partir d'un certain moment d'enchaîner les explosions gratuites, entrecoupées de répliques pathétiques dans leur minimalisme banal.

Vu le 12 juillet 2007, au Paramount Opéra, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: