Titre original: | Alien vs. Predator |
Réalisateur: | Paul W.S. Anderson |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 100 minutes |
Date: | 27 octobre 2004 |
Note: |
Vu le 28 ocotobre 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 3, en VO
Note de Tootpadu:
Petit rappel historique 1979 Alien, le huitieme passager (Alien) de Ridley Scott 1987 Predator de John McTiernan 1986 Aliens le retour (Aliens) de James Cameron 1990 Predator 2 de Stephen Hopkins 1992 Alien 3 de David Fincher 1997 Alien, la resurrection (Alien : resurrection) de Jean-Pierre Jeunet 2003 Alien vs. Predator de Paul Anderson
Chaque cinéphile attendait avec grand plaisir de voir la Reine et ses aliens affronter les facehuggers et les chestbursters. Pourtant, dès la première scène, on sent que le scénario ne tiendra pas la route. La première scène est en effet un plagiat de Cliffhanger. Ce film ne fera par la suite que recycler des idées ou scènes d’autres films comme The Cube (les murs de la pyramide bougent de façon mathématique), de the Thing (la base dans l’Antarticque) jusqu’à la dernière scène de combat qui est réellement copiée sur la scène du T rex de jurassic park. Quant au script, il se contrefout totalement du plot original et nous narre que tous les cent ans, Alien et Predator, débarquent sur la Terre, histoire de voir qui est le plus fort. Soit dit en passant, le film est d’autant plus mauvais que je l’ai vu juste après Un long dimanche de fiancailles réalisé par Jeunet qui avait signé le dernier opus de la quadrilogie alien.
La rencontre des deux monstres a été pensée dans la seule perspective de leur affrontement plutôt que du point de vue de la peur qu'ils suscitent auprès de leur proie d'élection (l’homme). Loin de l'ambiance des deux films titre, on reste sur sa faim, de par la distribution, le manque global d'intensité et d'inattendu, par le manque de combats et surtout par la durée du film. Le film se complet donc dans une grande médiocrité. Le film est juste un prétexte à une grosse baston qui tourne au ridicule.
Autre point négatif, le film est en PG-13, alors que tous les Aliens et Predators étaient interdit aux moins de 17 ans. Le film ne fait pas peur du tout et ne provoque, aucun sursaut, et encore pire aucune surprise. Bref, voilà comment détruire deux mythes sacrés du cinéma. Paul Anderson se charge de mettre en scène un pur film d'exploitation dont le scénario est d'une stupidité incroyable. Une fois débarrassé de tout enjeu scénaristique (soit au bout d'une ½ heure), le film de monstre peut commencer et force est d'admettre que les combats sont plutôt assez sympathiques. Dès lors, le réalisateur s'en donne à coeur joie en réalisant un film efficace, doté d'une bonne petite mise en scène.
Après plusieurs films très critiqués, mais pourtant assez efficaces, Paul Anderson (Event horizon, resident evil) se retrouvait investi d’une mission impossible : réaliser un pur film d'exploitation autour de la rencontre de deux monstres mythiques du cinéma fantastique des années 80. Il était difficile de trouver un prétexte afin d'avoir un affrontement crédible et Paul Anderson n'a pas réussi à trouver une histoire valable. Ce film pourra marquer pour lui la fin d’une carrière si il n’arrive pas à se ressaisir. Je lui souhaite toutes mes chances de réussite pour son prochain film, mais il a dut boulot énorme à faire pour retrouver toute ma confiance de cinéphile.
Vu le 27 octobre 2004 à la séance de 13h30 salle 09 au Gaumont de Disney Village
Note de Mulder: