
Titre original: | Boulevard de la mort |
Réalisateur: | Quentin Tarantino |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 114 minutes |
Date: | 06 juin 2007 |
Note: | |
A Austin au Texas, une soirée innocente de détente au bar de Warren finit mal pour la DJ pulpeuse Jungle Julia et ses copines Shanna, Arlene et Lanna-Frank. Elles se font accoster par Mike la Cascade, qui ne roule pas pour le plaisir dans un bolide menaçant, renforcé pour résister aux chocs mortels. Quelques mois plus tard, quatre autres filles, en vacances d'un tournage, devront affronter le même sort au Tennessee.
Critique de Tootpadu
La cinéphilie de Quentin Tarantino ne reste plus à prouver. Mais jusqu'à présent, cet empressement de rendre hommage aux films qui l'ont inspiré n'était qu'un aspect secondaire d'une narration la plupart du temps époustouflante. Avec cette première partie d'un diptyque avec son ami Robert Rodriguez, la manie s'est transformé en programme, auquel tous les éléments du film doivent se soumettre.
Les citations de films des années 1970, comme Un espion de trop et l'emblématique Point limite zéro, et de ceux de la propre filmographie du réalisateur fusent ainsi de partout. Mais derrière cette détérioration volontaire de la pellicule et ce ton des répliques un brin prétentieux, typique de Tarantino, l'histoire demeure ennuyeusement mince. Ce n'est par contre pas tellement l'allongement artificiel du film pour le marché international qui déconcerte, mais son incapacité de trouver son propre rythme. Après une longue conversation entre filles en voiture, filmée selon une restriction de plans là encore plutôt gratuite et vaine, l'histoire a beaucoup de mal à démarrer, plombée qu'elle est par le cahier des charges inutilement lourd du cinéaste.
Même le nouveau départ du récit à mi-chemin paraît complètement bidon, en comparaison avec la délicatesse dont Apichatpong Weerasethakul avait fait preuve pour réinventer l'univers de son film à mi-parcours dans le récent Syndromes and a Century, par exemple. Certes, le charme de Rosario Dawson aide à rendre le bric-à-brac scénaristique un peu plus vivant ici. Mais la seule séquence tout à fait réussie du film, celle de la femme sur le capot, arrive bien trop tard pour nous réconcilier avec un film dont pas seulement l'excès de violence est gratuit et inutile.
Vu le 22 juin 2007, au Max Linder, en VO
Note de Tootpadu: