Peur au ventre (La)

Peur au ventre (La)
Titre original:Peur au ventre (La)
Réalisateur:Wayne Kramer
Sortie:Cinéma
Durée:121 minutes
Date:01 mars 2006
Note:
Joey Gazelle est un petit gangster de la mafia. Chargé de faire disparaitre les armes compromettantes, il préfère les garder chez lui, au cas où il en aurait besoin pour se blanchir auprès des flics. Lorsqu'un soir, Oleg, l'ami du fils de Joey, tire avec un de ces revolvers sur son beau-père, l'enfer se déchaîne contre Joey. Avant la fin de la nuit, il devra devancer la police, la mafia russes et ses propres commanditaires en retrouvant Oleg et l'arme du crime.

Critique de Tootpadu

Tiens, tiens, il n'y a pas que Tony Scott qui s'amuse à faire des films clipesques qui donnent mal à la tête et qui se passeraient très bien de cette esthétique clinquante. Certes, ce policier au scénario touffu ne se trouve pas dans la même catégorie de navet absolu que Domino, mais il se tortille suffisamment pour rappeler le guère plus réjouissant Man on Fire. L'image est ainsi travaillée jusqu'à l'excès, avec toutes sortes d'effets d'une banalité consternante, et le montage épileptique qui va avec.
Malheureusement, cette surcharge stylistique écrase sans la moindre pitié une histoire très fidèle à son genre. La course contre la montre pour retrouver un objet et une personne dangereux donne ainsi lieu à quelques rencontres hallucinantes et des scènes d'action plus ou moins réussies (celle sur la patinoire, par exemple). Alors qu'on aurait très bien pu se passer de tel ou tel revirement ridicule, l'histoire aurait pu être intéressante, à condition de ne pas la laisser s'infecter par le fourmillement de la forme. Quelques coupes par ci et par là, et l'intrigue policière se trouverait à la hauteur de son potentiel haletant.
Inutile de perdre beaucoup de mots sur Paul Walker, comme d'habitude tout juste passable. Par contre, Vera Farmiga nous présente une épouse plutôt vigoureuse, le genre d'interprétation qui nous donne envie de voir plus de cette actrice. Sauf que le film pour lequel elle a reçu cette année le prix de la meilleure actrice de la part des critiques de Los Angeles (Down to the Bone) risque de ne pas sortir en France de sitôt.
Un peu longuet et de loin trop prétentieux (la dédicace à la fin pour Peckinpah, De Palma et Walter Hill, alors que Wayne Kramer, après un Lady Chance un peu plus prometteur se trouve au mieux dans la même catégorie de cinéastes que le dernier), ce policier très moyen aurait pu être mieux, s'il avait fait plus simple.

Vu le 17 février 2006, au Metro, en VO

Note de Tootpadu: