Spider-man No way home

On ne redira jamais assez merci au film d’animation Spider-Man : Into the Spider-Verse (2018) de Bob Persichetti, Peter Ramsey and Rodney Rothman pour avoir incorporer dans l’univers de Spider-man le multiverse et ainsi différentes personnalisations de Spider-man.  Ce que l’on pensait inimaginable est pourtant devenu réalité avec l’exceptionnel Spider-man No way home, les trois univers de Spider-man (Sam Raimi, Marc Webb, Jon Watts) se rejoignent ici et permettent de retrouver à l’écran les trois comédiens ayant interprétés Spider-man sur grand écran soit Tobey Maguire (2002-2007), Andrew Garfield (2012-2014) et Tom Holland qui reprend ici pour la sixième fois le rôle qui a fait de lui une star mondiale. Loin de cantonner à une simple apparition les deux précédentes versions de Spider-man, Spider-man No way home permettent aux trois rôles titres d’avoir une réelle importance à l’écran et à nous livrer la scène la plus homérique à ce jour de l’univers cinématographique Marvel. 

Pourtant Spider-man No way home n’est pas qu’un nouveau blockbuster qui compense la présence d’un réel scénario propice à mettre au-devant une intrigue par des scènes d’action spectaculaires et s’enchainant sans fausse note. Loin de là, ici le scénario de Chris McKenna, Erik Sommers se révèle être une base solide pour permettre à l’écran de réunir pas moins de 21 années d’exploitation au cinéma de Sony Pictures Releasing de l’univers de Spider-man notamment comme le montre la bande annonce de retrouver sur grand écran la présence de méchants figurant dans les films précédents que cela soit Norman Osborn (Green Goblin) Willem Dafoe), Otto Octavius / Doctor Octopus (Alfred Molina), Dr. Curt Connors (Lizard) (Rhys Ifans),  Flint Marko (Sandman) (Thomas Haden Church) et Max Dillon (Electro) (Jamie Foxx). Cette association sur grand écran rappellera à tous les passionnés de Spider-man et lecteurs de comics le groupe des Sinister Six et même si il manque à l’appel Kraven the Hunter et Vulture le résultat est une réussite sans commune mesure expliquant amplement l’accueil mondial dithyrambique reçu par ce film aussi bien par les critiques (94% sur Rotten Tomatoes) que par le public au point de se demander si Spider-Man: No Way Home n’est pas simplement la meilleure adaptation au cinéma de l’univers Marvel (notre préférence va aisément à ce film plutôt qu’aux deux derniers Avengers).

Spider-Man: No Way Home reprend ainsi immédiatement à la fin de Spider-Man: Far From Home (2019) et  sur le fait que  pour la première fois dans l'histoire cinématographique de Spider-Man, l'identité secrète de Spider-man est révélée et se révèle néfaste aussi bien pour Peter Parker que pour ses proches (Tante May, Michelle Jones-Watson, Harold Hogan, Ned Leeds). Le fait que son identité soit démasquée fait que la vie privée de Peter Parker devient un véritable enfer et que la seule manière qu’il puisse retrouver sa vie d’avant est de faire appel à son ami, le Dr. Stephen Strange. Malheureusement le sort que ce dernier utilise crée une faille inter-univers dans laquelle les méchants les plus connus que Spider-man ait combattu se retrouve dans l’univers actuel de Spider-man. Le combat entre Spider-man et ses amis contre ses multiples ennemis se révélera colossal mais ces derniers vont pouvoir compter sur deux autres Spider-man.

Après Sam Raimi qui a réussi à prouver qu’une adaptation réussie de Spider-man au cinéma était possible, que Marc Webb a tenté de proposer une relecture intéressante de l’univers, Jon Watts propose tout simplement à ce jour le meilleur film consacré à Spider-man, l’adaptation que rêvait un jour de découvrir tous les passionnés du tisseur de toiles. Le film de Jon Watts présente un réel respect que l’on peut palper à l’écran de ces prédécesseurs et cela contribue à rajouter une dose immense de nostalgie (appuyée par les nombreux applaudissements dans la salle à de multiples reprises). De la même manière l’humour tout particulier des comics n’a pas été mis de côté dans ce film comme les problèmes financiers de Peter Parker et le fait qu’il doit non seulement maintenir un équilibre permanent dans sa vie privée que dans sa lutte contre le crime car de grands pouvoirs entrainent de grandes responsabilités.

Loin d’être un déferlement d’effets spéciaux sur grand écran, le réalisateur Jon Watts a réussi à trouver l’équilibre rare entre le film d’auteur et le blockbuster américain et cela se ressent notamment aux différentes scènes mettant en scène Peter Parker non seulement avec Michelle Jones-Watson et Tante May mais aussi dans son école et dans les rues de New York. Cette dose d’humanité renforce aisément notre adhésion à ce personnage qui tente de vivre normalement, d’écouter son cœur et surtout de faire en sorte que les rues de New York soient plus sures. Que cela soit une scène spectaculaire sur un pont, une scène sur la statue de la Liberté, tout ici sonne juste et nous apporte ce que nous espérions tous voir, une adaptation magistrale d’un univers comics sur grand écran. Le film fait de Peter Parker un jeune tiraillé entre ses responsabilités et le fait qu’il aspire à vivre normalement.

Pour les passionnés de comics, certaines scènes dans ce film nous permettent de retrouver d’autres super-héros comme Dr. Stephen Strange mais aussi Matt Murdock (Daredevil). Cette apparition colle avec celle du Caid dans l’épisode de cette semaine de Hawkeye comme quoi l’univers cinématographique Marvel n’oublie pas la série très réussie Daredevil diffusée sur Netflix et on se doute que Daredevil va bientôt réapparaitre de nouveau soit dans un film avec d’autres super-héros Marvel ou une série sur Disney+ dans les prochaines années..

Enfin, on vous conseille de rester jusqu’à la fin du générique de fin car pendant celui-ci une scène montre clairement que les routes de Venom et Spider-man vont se croiser dans les années à venir mais surtout la scène à la fin du générique montre quelque chose qui va faire applaudir la salle et espérer être vivement en 2022 (on vous laissera deviner par vous-mêmes). On vous conseille de découvrir ce film en version IMAX tant celui-ci a été construit comme du grand spectacle. Pour notre part, nous comptons aller le revoir une seconde fois tant ce film est à nos yeux le plus réussi de l’année et tient pratiquement du feel good movie parfait de fin d’année…

Spider-Man: No Way Home
Réalisé par Jon Watts
Écrit par Chris McKenna, Erik Sommers
Basé sur Spider-Man de Stan Lee, Steve Ditko
Produit par Kevin Feige, Amy Pascal, Victoria Alonso
Avec Tom Holland, Zendaya, Benedict Cumberbatch, Jacob Batalon, Jon Favreau, Jamie Foxx, Willem Dafoe, Alfred Molina, Benedict Wong, Tony Revolori, Marisa Tomei, Andrew Garfield, Tobey Maguire
Image : Mauro Fiore
Montage : Jeffrey Ford, Leigh Folsom Boyd
Musique : Michael Giacchino
Sociétés de production : Columbia Pictures, Marvel Studios, Pascal Pictures
Distribué par Sony Pictures Releasing
Date de sortie : 13 décembre 2021 (Fox Village Theatre), 15 décembre 2021 (France), 17 décembre 2021 (Etats-Unis)
Durée du film : 148 minutes

Vu le 15 décembre 2021 au Gaumont Disney Village, Salle 11 IMAX place E21

Note de Mulder: