Clifford

A Néron,

Les fêtes de fin d’année sont une période propice pour découvrir des contes modernes comme Clifford. Certes ce film ne révolutionnera pas la comédie fantastique mais nous rappelle qu’il est encore possible de proposer des films célébrant le lien fort qui unit une personne enfant ou adulte à son animal de compagnie et quel que soit sa race et sa grandeur. Basé sur la série de livres pour enfants homonymes de Norman Bridwell, le film de Walt Becker (Van Wilder (2002), Wild Hogs (2007), Alvin and the Chipmunks: The Road Chip (2017)) sur un scénario de Jay Scherick, David Ronn, Blaise Hemingway réussit autant à nous faire rire à plusieurs reprises mais aussi à nous émouvoir par sa sincérité et sa volonté de livrer une histoire célébrant l’importance de nos animaux de compagnie. 

Nous découvrons ainsi la jeune collégienne Emily Elizabeth Howard (Darby Camp) qui avec son oncle Casey (Jack Whitehall) font la connaissance d’un étrange personnage Mr. Bridwell (John Cleeese) un sauveteur d’animaux qui possède une immense tente dans un parc de New York. Ce dernier offre à Emily Elizabeth un petit chiot roux Clifford. Celui-ci comme par magie va devenir un chien géant de trois mètres dans son appartement pendant que sa mère célibataire est en voyage d’affaire et a laissé à son frère la garde d’Emily Elizabeth. Alors que Emily Elizabeth et Casey doivent faire face aux nombreuses catastrophes causées par Clifford, les choses vont encore se compliquer lorsque le propriétaire d'une société de biotechnologie nommée Lyfegro, Zac Tieran (Tony Hale) souhaite récupérer Clifford pour faire des expériences sur lui.

Alors que certaines comédies américaines familiales ont tendance à chercher à reproduire des films à succès et ainsi perdent de leur charme et deviennent de simples produits marketing sans originalité, Clifford (Clifford the Big Red Dog) réussit à nous faire passer un bon moment et surtout bénéficie d’effets spéciaux soignés pour rendre crédible ce chien géant. En gardant un univers proche de la réalité et en y injectant une dose de fantastique, ce film réussit à nous émouvoir et à nous montrer l’importance des animaux de compagnie dans notre vie pour la rendre plus facile et nous faire oublier la situation actuelle liée à une pandémie mondiale. 

Clifford montre également l’importance des animaux de compagnie pour aider les jeunes enfants manquants de confiance entre eux d’avoir un animal de compagnie qui sait recevoir leur amour et les accompagner dans leur vie ordinaire. Ce n’est pas un hasard si Clifford comme le montre la première scène du film est un chiot orphelin qui a perdu ses frères et sa mère enlevés par la fourrière. Emily Elizabeth n’a pas de père et a du mal à s’intégrer à l’école par un manque de confiance en elle. La présence de Clifford va non seulement changer sa vie mais aussi lui redonner confiance en elle. Certes le film est destiné à un jeune public mais il saura aussi retenir l’intérêt des adultes ayant gardé leur âme d’enfants. 

L’idée forte du film est qu’il faut savoir se battre pour une cause juste et à croire en soi pour être capable de retenir l’attention du monde qui nous entoure. On comprend aisément la difficulté de donner vie à un caractère très connu aux Etats-Unis, Clifford et dont les nombreux ouvrages portant sur lui ont gagné le cœur des lecteurs du monde entier. Le résultat s’avère être une réussite indéniable même si on aurait aimé un peu plus de folie dans cette histoire et un peu moins de politiquement correct.  Il en ressort un divertissement de qualité à défaut d’être inoubliable et qui saura vous faire passer un bon moment au cinéma.

Clifford (Clifford the Big Red Dog)
Réalisé par Walt Becker
Scénario par Jay Scherick, David Ronn, Blaise Hemingway
Histoire par Justin Malen, Ellen Rapoport
Basé sur Clifford le Grand Chien Rouge de Norman Bridwell
Produit par Jordan Kerner, Iole Lucch)ese
Avec Jack Whitehall, Darby Camp, Tony Hale, Sienna Guillory, David Alan Grier, Russell Wong, John Cleese.
Cinématographie : Peter Lyons Collister
Montage : Sabrina Plisco
Musique : John Debney
Sociétés de production : Entertainment One, New Republic Pictures, Scholastic Entertainment, The Kerner Entertainment Company
Distribué par Paramount Pictures (États-Unis), Entertainment One (Canada et Royaume-Uni)
Date de sortie : 26 août 2021 (CinemaCon), 10 novembre 2021 (États-Unis), 1er décembre 2021 (France).
Durée du film : 96 minutes

Vu le 10 novembre 2021 

Note de Mulder: