X Men Days of future past

Titre original: | X Men Days of future past |
Réalisateur: | Bryan Singer |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 132 minutes |
Date: | 21 mai 2014 |
Note: | |
Dans un avenir proche, les hommes mèneront une guerre féroce contre les mutants. Traqués par les sentinelles, des machines capables de s’adapter aux pouvoirs de leurs adversaires, les derniers mutants sont contraints à vivre dans la clandestinité. Le professeur Charles Xavier propose alors de remonter dans le temps grâce aux capacités de Kitty Pryde, qui a su déjouer les dernières attaques des sentinelles. A cause du saut important dans le temps, qui mettra le corps et l’esprit à rude épreuve, seul Wolverine sera renvoyé en l’an 1973. A l’époque, l’inventeur des sentinelles Bolivar Trask avait été assassiné par Mystique, ce qui avait conduit jusqu’à la guerre actuelle, néfaste pour les mutants. Wolverine devra trouver les jeunes Xavier et Magneto, afin de changer ensemble le cours des événements.
Critique de Tootpadu
Le passage à la moulinette a plutôt réussi à l’univers des X-Men. Ce dernier ressemble certes plus que jamais à un véritable fourre-tout de super-héros, mais le fléchissement de la courbe temporelle dans ces septièmes aventures de la saga permet au moins de compenser le manque d’originalité par une certaine efficacité. Les emprunts aux autres mondes fantastiques y sont en effet nombreux, de Matrix jusqu’aux différents niveaux de conscience déjà superposés par Christopher Nolan. Et cette fidélité conformiste aux canons du genre s’étend même jusqu’aux extrémités du film, puisque le personnage de Quicksilver fait une apparition très anecdotique sous les traits d’un autre acteur après le générique de fin. Néanmoins, comme tous les contes étroitement liés au principe de l’uchronie, c’est-à-dire d’une réécriture de l’Histoire, désormais modifiée par le biais de l’intervention de personnages fictifs, X Men Days of future past n’arrive pas à se défaire complètement d’une futilité toute relative.
Cette vacuité n’est guère compensée par le propos du film, qui célébrait la différence et l’invention d’un nouveau type de communauté aux débuts de la série, mais qui s’apparente dorénavant à la simple répétition de ces préceptes de plus en plus vagues en faveur de la tolérance. Pendant que le contenu de l’intrigue s’appauvrit, la prouesse technique des effets spéciaux n’arrête pas de croître, notamment lors d’une séquence mémorable dans la cuisine du Pentagone. Et c’est donc une fois de plus de ce côté-là qu’il convient de chercher les qualités principales du film. Aucune matière ne résiste ainsi aux pouvoirs faramineux des différents mutants. Les affrontements entre les sentinelles et les derniers résistants, qui ponctuent le récit cadre – monté en parallèle d’une façon un peu trop voyante sous forme de course contre la montre à cinquante ans d’intervalle lors du final –, constituent presque une raison d’être suffisante pour ce divertissement très solide.
Enfin, la nature très hétéroclite de la distribution ne reflète pas vraiment la tendance au conformisme à laquelle se soumet déjà depuis quelques films le monde des X-men, au risque de ressembler à n’importe quelle autre épopée de super-héros. Entre les fidèles de la série qui ne font qu’une apparition éclair, comme Famke Janssen, Anna Paquin et James Marsden, et les premiers pas dans un film hollywoodien par la coqueluche nationale Omar Sy, qui a une ou deux répliques à peine, les autres rôles sont interprétés avec aplomb par les piliers plus ou moins récents de la série. C’est sur eux que reposera la responsabilité de faire perdurer un monde fictif plein de dissonances constructives, qui aura de plus en plus de difficultés de ne pas se diluer dans la masse des spectacles à la mode, aussi tonitruants qu’interchangeables.
Vu le 12 mai 2014, au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
A ma team muldervillienne.
Cette année les passionnés de comics et de leur adaptation au Cinéma ont été comblés. Après les excellents
Captain America Le Soldat de l'hiver,
Amazing Spider-Man Le Destin d'un héros (The) voici que la meilleure adaptation d’un comics Marvel sur grand écran nous est enfin présentée. Bryan Singer après avoir réalisé et scénarisé X-men (2000) et X-men 2 (2003) et produit X-Men : Le Commencement (2011) revient derrière la caméra et produit ce nouveau film d’une saga autant appréciée par les critiques que par le public.
Days of Future past est un arc de la série de comics The Uncanny X-men publiée en 1981 (n° 141 et 142). Celui-ci nous présente un futur très sombre dans lequel les mutants sont incarcérés dans des camps d’internement. La mutante Kate Pryde réussit à transférer son esprit dans son corps plus jeune et tente de prévenir l’équipe des X-men des événements funèbres qui les attendent. Cette saga reste à ce jour l’une des plus appréciées des lecteurs de comics. Les comics des X-men étaient en 1981 écrits par Chris Claremont John Byrne et dessinés par ce dernier. Cette saga permit de découvrir la mort de Wolverine et d’autres mutants très connus. Le scénariste Simon Kinberg (X-men l’affrontement final (2006), Sherlock Holmes (2009)…) épaulé par Matthew Vaughn change certes certains éléments et envoie ainsi l’esprit de Wolverine dans le passé et garde une structure nettement plus adaptée à la cinématographie qu’à une bande dessinée. Alors que les adaptations des studios Marvel actuelles réussissent à nous impressionner par des scènes ultra spectaculaires, le réalisateur Bryan Singer quant à lui préfère s’appuyer sur ses personnages et à nous livrer une version plus sombre et adulte du monde Marvel..
Les scènes se passant dans le futur nous rappellent bien évidemment les comics Marvel et cet arc de cercle. On retrouve ainsi dans le futur l’affrontement de certains X-men tels Wolverin, Kitty Pride, Colossus, professeur Xavier, Magnéto, Iceman contre des sentinelles capables de se transformer face à leurs adversaires. Ce monde très sombre nous revoie ainsi au premier Terminator de James Cameron (1984) ainsi que la saga Matrix (1999-2003). Quant aux scènes se passant dans les années 70, impossible de ne pas penser aux grands thrillers de complots gouvernementaux tels les Trois jours du Condor (1975).
Les nombreuses scènes d’action du film reposent non seulement sur des effets spéciaux spectaculaires mais surtout sur la présence d’excellents comédiens. A ce titre, ce film est de loin la meilleure et plus fidèle adaptation de l’esprit d’un comics. Le réalisateur pour concrétiser un film parfaitement maitrîsé peut s’appuyer sur des comédiens de Première Classe (comme les X-men) tels Hugh Jackman (Logan) James McAvoy (Charles Xavier), Michael Fassbender (Erik Lehnsherr), Jennifer Lawrence (Raven), Patrick Stewart (Charles Xavier), Ian McKellen (Erik Lehnsherr), Halle Berry (Tornade), Nicholas Hoult (Le fauve) Ellen Page (Kitty Pryde) et dans un caméro Anna Paquin (Malicia), Famke Janssen (Jean Grey), James Marsden (Scott Summers) et même Omar Sy dans le second rôle furtif de Bishop. A ce jour, ce film s’impose donc de loin comme le meilleur casting pour un film de Super Héros Marvel. Rien que pour cette raison, ce film mérite d’être découvert et revu dans une excellente salle de cinéma.
Alors que le film est sûrement le plus sombre issu de super Héros Marvel, on ne peut que féliciter Twentieth Century Fox Film Corporation d’avoir pu permettre à un grand réalisateur américain d’avoir pu réaliser l’équivalent d’une fresque impressionnante. Alors que la peur de voir trop de super héros en action et donc aboutir à un film présentant le même souci de narration que X-men L’affrontement final (2006), le scénario au contraire nous livre de combats mémorables et surtout un film hallucinant de sobriété et rempli d’un amour véritable envers ces êtres différents. Dès le générique nous rappelant ceux des films précédents, le réalisateur nous montre que la civilisation humaine se doit de vivre en partageant des valeurs humaines communes. Ce message de paix que véhicule le film nous montre que les adaptations de comics peuvent avoir de vrais fondements sociaux et témoigner sur des faits importants. Le plaisir des comédiens de se retrouver telle une famille recomposée se sent à chaque scène.
En faisant de Wolverine le lien entre le passé et le futur, le film donne à ce personnage un rôle prépondérant. De nouveau Hugh Jackman est parfait dans son rôle d’éternel rebelle râleur mais prêt à défendre les siens et à montrer que les mutants sont d’abord aux services de la protection des humains. Son personnage témoigne une nouvelle fois qu’il est le plus intéressant parmi les X-men. La réussite exemplaire de ce film lui revient en parti par son humour omniprésent et l’implication d’un comédien parfait dans ce rôle.
Le film nous permet également de retrouver deux équipes de X-men tels le fauve et le professeur Xavier mais aussi tous les X-men des trois premiers films. Il s’inscrit parfaitement dans la continuité et après nous avoir présenté la crise de Cuba dans X-men le Commencement traite ici de la guerre du Vietnam, de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy mais également de l’holocauste. Mais surtout il inclut dans une scène post générique l’un des plus grands ennemis des X-men Apocalypse.
Vu le 12 mai 2014 au Publicis Cinémas, Salle 1, en 3D et VO
Note de Mulder: