Titre original: | White House Down |
Réalisateur: | Roland Emmerich |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 132 minutes |
Date: | 04 septembre 2013 |
Note: |
Le policier John Cale fait partie de la garde rapprochée d’un député influent. Il rêve d’intégrer le secret service, en charge de la sécurité du président James Sawyer, ne serait-ce que pour impressionner sa fille Emilie qui vit avec son ex-femme. Un jour en automne, alors que le président est sur le point de finaliser un plan audacieux qui pourrait apporter la paix au Moyen-Orient, Cale a un entretien à la Maison Blanche, obtenu grâce à l’intervention d’une assistante du vice-président. Cale s’y rend avec sa fille. Ils y restent même après que la candidature de Cale a été rejetée, afin de participer à la visite guidée du bâtiment historique. C’est alors que la Maison Blanche est prise d’assaut par un commando de mercenaires.
Cinq mois d’attente pour arriver à la conclusion décevante que ce film-ci et sa concurrence directe, La Chute de la Maison Blanche de Antoine Fuqua, sont essentiellement identiques. Les différences se situent en effet dans d’infimes détails et surtout dans une approche très légèrement plus prestigieuse et sérieuse dans le cas présent. Sinon, il paraît qu’il existe un nombre très réduit de scénarios pour envahir le saint des saints de la politique américaine et que, peu importe le nom du réalisateur, on se retrouve invariablement avec un spectacle tonitruant qui caresse bien le public américain dans le sens du poil d’un patriotisme caricatural.
Quitte à choisir, nous opterions presque pour la première version, aux personnages plus outranciers et à l’apparence générale plus en phase avec une telle aventure grotesque. Hélas, comme souvent le fantasme s’avère plus palpitant que la réalité. Ce qui aurait pu être un divertissement haletant devient longtemps avant le dénouement fade une chasse à l’homme sans enjeu véritable, si ce n’est le dilemme permanent du héros dans l’ordre des priorités entre la protection de son pays ou celle de sa famille, tous deux bien sûr dysfonctionnels à souhait. La plus grande difficulté de distinction qui accable White House Down prend ainsi son origine dans la soumission docile à toutes les recettes de film catastrophe, qui disposaient encore d’un semblant de pertinence au fil des années 1990, l’époque du glorieux Air Force One de Wolfgang Petersen dont ce film-ci est la variation tristement moins aérée. Rien de particulièrement vigoureux ou efficace ne vient perturber le chemin tout tracé d’un récit pas entièrement anémique, mais pas non plus suffisamment en quête d’un regard neuf sur les passages obligés du cinéma d’action pour être autre chose qu’un enchaînement répétitif de fusillades et de bastonnades.
Au cours de cet été, il nous est arrivé à plusieurs reprises de citer Roland Emmerich en tant que référence pour un cinéma d’attractions qui a heureusement su se réinventer tant soit peu pendant cette saison de blockbusters. A notre grand regret, ces hommages devront rester au passé, puisque ce n’est pas avec un film aussi peu viscéral que celui-ci, lorgnant plus vers la mollesse formelle que du côté de l’alarmisme exagéré des grands jours de sa carrière, que le réalisateur réussira à nous réconcilier avec un cinéma hollywoodien formaté jusqu’à la moindre blague ringarde.
Vu le 1er septembre 2013, au Morny, Salle 2, Deauville, en VO
Note de Tootpadu:
White House Down s’annonçait comme un des films forts du 39ème festival du cinéma américain de Deauville non seulement car il s’agissait du film d’un de mes réalisateurs allemands préférés (Stargate, Independance day, The Patriot, Le jour d’après, 2012..) mais aussi parce qu’ il était prévu que je puisse l’interviewer. Malheureusement la promesse faite ne fut pas respectée et c’est dans un esprit assez terne que j’ai abordé la projection (de presse) de ce film d’action.
Sur la base du scénario de James Vanderbilt (Basic, Zodiac, The Amazing Spiderman), Roland Emmerich nous livre avec son treizième film à ce jour le plus réussi. Ainsi, en reprenant une intrigue proche de Die hard de John McTiernan, il plonge son personnage principal John Cale, un membre de la police du Capitole, en pleine prise d’otages à la Maison Blanche. Celui-ci sera le seul pouvant empêcher un conflit mondial. Il sera épaulé par le Président des Etats-Unis James Sawyer. A voir une nouvelle fois la Maison Blanche détruite dans un de ces films, on pourrait penser que le réalisateur allemand pourrait avoir une certaine rancœur envers celle-ci. Après sa destruction totale dans Independance day (film auto-cité lors d’une scène du film) et conséquente dans 2012, Roland Emmerich n’a pas son pareil pour procéder à des destructions massives et en faire une de ses thématiques principales.
White House Down incarne ainsi la quintessence du thriller d’action non-stop. Il s’apparente à un digne descendant d’une catégorie de films développée par John McTiernan et qui trouve ici un réalisateur capable de captiver l’attention du public pendant plus de deux heures sans aucun temps mort. Certes en mars dernier sortait en salle La Chute de la Maison Blanche de Antoine Fuqua nous contant déjà une histoire semblable. Pourtant à choisir entre ces deux films, notre attrait serait plutôt tourné vers la version de Roland Emmerich. En effet, rien ne semble arrêter ce réalisateur surdoué à détruire tel Godzilla ce symbole du patriotisme américain.
Certes par certaines scènes, l’impression que le scénariste a trop voulu rendre à sa manière hommage à John McClane est trop visible jusqu’au point de donner au personnage de John Cale le même débardeur blanc que celui porté dans Piège de Cristal. Mais face à cet été dépourvu de films d’action aussi impressionnants, nous ne pouvons en rien bouder notre plaisir.
Une nouvelle fois le réalisateur s’appuie sur un bon casting. Hormis les deux rôles principaux John Cale (Channing Tatum) et Le Président James Sawyer (Jamie Foxx), le casting comprend également Maggie Gyllenhaal, Jason Clarke, Richard Jenkins et James Woods. On reconnaît ainsi la patte de Roland Emmerich de s’entourer d’excellents comédiens et de les diriger parfaitement. Le duo ainsi formé par Channing Tatum et James Sawyer renforce notre adhésion complète à ce film d’action. Channing Tatum confirme qu’il est capable de tenir aisément un premier rôle et qu’il est un acteur complet aussi à l’aise dans une production indépendante (bataille à Seattle, Cher John, Magic Mike) que grosses productions (GI Joe
Vu le 01 septembre 2013, au Morny, Salle 2, Deauville, en VO
Note de Mulder: