Titre original: | Dark Knight rises (The) |
Réalisateur: | Christopher Nolan |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 165 minutes |
Date: | 25 juillet 2012 |
Note: |
Vu le 18 juillet 2012, au Gaumont Marignan, Salle 1, en VO
Note de Tootpadu:
The Dark Knight a redéfini les adaptations cinématographiques des super-héros. De la même manière que le film Superman de Richard Donner, le réalisme est recherché, afin de prouver l'existence d'un tel surhomme. Un surhomme sans super pouvoir ici certes, hormis une volonté de se relever malgré les coups, la perte d'êtres chers (ses parents, Rachel).
Christopher Nolan a une totale maîtrise de son art, comme il l'a prouvé de film en film, de succès en succès. Il s'entoure de son frère (co-scénariste), de sa femme (productrice) et des acteurs avec lesquels il partage les mêmes affinités et un goût avancé de perfectionnisme (Christian Bale, Morgan Freeman, Michael Caine et Gary Oldman).
La tâche de conclure une trilogie aussi parfaite et surtout prolonger la réussite artistique de The Dark Knight n'est pas une mince affaire, tellement le public et la presse l'attendent au tournant. Nous nous garderons de vous révéler l'intrigue, ne serait ce que par respect pour le public qui attend avec la même impatience que celle qui fut la nôtre ce chef-d'œuvre.
Autant Batman begins s'apparentait à un film d'aventures (sorte de Indiana Jones urbain) et The Dark Knight à un thriller à l'ambiance post Heat de Michael Mann, autant celui-ci déjoue le jeu de la redite et s'apparente à un mélange de film d'action, de tragédie grecque et de film d'espionnage. A ce titre, le film s'ouvre tel un James Bond pour bifurquer ensuite vers un drame contemporain et au dépassement d'un combattant blessé et meurtri pour ramener l’ordre dans sa ville.
Christopher Nolan, sachant qu'il voulait absolument éviter le piège de la redite propre aux films de série, impose ici sa vision de la crise économique et politique et d'identité que traversent les États-Unis actuellement. Toute la peur du terrorisme actuel imprègne ce film aux multiples facettes.
Christian Bale campe une nouvelle fois avec un degré de perfection et de réalisme ce héros dont Gotham a besoin. Il est le pivot ce film. Il personnifie à lui seul cette ville torpillée de l'intérieur, ses failles, cette volonté d'aller de l'avant. Son interprétation est à l'égal du film, magistrale de bout en bout, en parfaite adéquation avec la vision d'un réalisateur sans concession. Christopher Nolan avait déjà en tête les aboutissants de ce troisième film dès le premier opus. Il est donc très recommandé de revoir les deux précédents films pour apprécier ce millésime 2012. Rajouter également une interprétation puissante de Tom Hardy, afin de donner vie à Bane (loin de la vision risible de celle vue dans Batman et Robin) et surtout la grâce indéniable de Anne Hathaway et vous obtenez un casting parfait. Certes, notre Marion Cotillard ne semble pas totalement à l’aise dans cette vision fantastique, mais elle tire son épingle du jeu par l’alchimie qu’elle crée entre son personnage et celui de Christian Bale. Enfin, Joseph Gordon-Levitt plutôt habitué aux films traditionnels et non aux blockbusters, continue dans sa lancée de Inception, à exceller dans sa prestation guidée par son nouveau mentor Christopher Nolan.
La réponse de la fusion Warner - DC Comics à Disney - Marvel sonne comme une victoire fracassante. Ce que The Dark Knight rises perd en fun, il le gagne en cérébral, en férocité et en perfectionnisme. Le grand film de l’année 2012 est bien The Dark Knight rises et sa vision en IMAX s’impose de soi, tellement le terme grand spectacle semble avoir été inventé pour ce film !
Vu le 18 juillet 2012, au Gaumont Marignan, Salle 1, en VO
Note de Mulder: