Titre original: | Alice au pays des merveilles |
Réalisateur: | Tim Burton |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 109 minutes |
Date: | 24 mars 2010 |
Note: |
Vu le 11 mai 2010, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 33, en VO
Note de Tootpadu:
Avatar a ouvert la voie au cinéma de l'aventure, en misant sur l'interconnexion entre le film projeté, les spectateurs, sur l'association 3D et Imax. Alice au pays des merveilles suit ses traces et nous invite non seulement à assister à un pur chef-d'œuvre du 7ème art, mais surtout à rentrer dans un univers construit de toutes pièces par Tim Burton. Ce dernier nous permet de retrouver notre innocence et notre enfance. Nous ne sommes pratiquement plus nous-mêmes, si nous oublions notre enfance. Comme James Cameron l’a fait pour Pandora, Tim Burton a élaboré son pays des merveilles. Un monde où les chapeliers sont fous (éblouissant Johnny Depp), et la chenille dotée de la même sagesse que Yoda, où les lapins parlent et sont soit en retard, soit complètement ravagés du ciboulot. Dans ce monde, où la reine de cœur fait régner la terreur, Alice, avec l'aide du chapelier fou et de ses amis, va sauver ce monde et affronter un puissant dragon. La force de ce film vient qu'en puisant sur les deux ouvrages narrant les déboires d’Alice, Tim Burton a su y mettre l'univers manichéen des contes de fées, en nous apportant le grain de folie qui le caractérise. Le film en IMAX et surtout en 3D est un pur enchantement et comme Alice, nous sommes littéralement envoûtés. Ce film, à l'imagination infinie, mérite différentes lectures pour saisir toute la minutie apportée à la création d'un univers magique à en perdre la tête.
Les moments dans lesquels intervient le lièvre fou toujours en retard et celui de mars sont de purs moments de cinéma, cultissimes. Ce film est un enchantement et surtout un hymne à la femme. Que Tim Burton fait de son épouse Helena Bonham Carter la reine de cœur n'est pas un pur hasard, car il en fait tout le contraire de ce qu'elle est réellement dans sa vie, soit sa muse. L'inspiration qu'elle apporte à Tim Burton lui permet de se dépasser dans son travail et rend encore plus brillante sa réalisation. Mia Wasikowska, qui interprète Alice, montre la vision que Tim Burton défend de la femme, caractérisée par une indépendance, des valeurs morales bien ancrées et une force de caractère.
Nous sentons bien que le réalisateur a pu s'entourer de personnes qui le comprennent, savent apprécier son génie et surtout ont pu nous livrer un film à différents degrés de lecture. Il s'adresse aussi bien aux enfants (monde magique) qu'aux adultes (monde de la réalité morne) et demande à ces derniers de rechercher en leur for intérieur les bribes de leur enfance, innocence perdue.
Ce film s'accompagne d'une bande originale envoûtante de Danny Elfman, prolongée par un excellent album permettant à des groupes pop de donner leur vision de ce monde. La chanson de Avril Lavigne qui clôt le film en est la parfaite démonstration.
Tim Burton, de film en film, s'impose comme l'un des plus brillants réalisateurs de notre siècle. Certains de ses films sont à moitié réussis (La Planète des singes) ou s'imposent comme des réussites totales (Batman le défi, , Edward aux mains d’argent, Mars Attacks !). A force de creuser dans son inconscient, nous savions qu'il allait nous présenter tôt ou tard le film intemporel et culte. C’est enfin chose faite avec Alice au pays des merveilles. Ce film est à ce jour non seulement son plus gros succès, devant Batman, mais aussi un succès critique, hormis pour quelques récalcitrants.
Après l'avoir vu, nous n'avons qu'une idée : le revoir encore et encore. L'avenir du cinéma est entre les mains de réalisateurs comme Tim Burton et James Cameron, de purs visionnaires.
Alice au pays des merveilles est le film à découvrir impérativement en format IMAX, sous peine de ne pas pouvoir l’apprécier totalement.
Vu le 24 mars 2010, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF
Note de Mulder: