Chèvres du Pentagone (Les)

Titre original: | Chèvres du Pentagone (Les) |
Réalisateur: | Grant Heslov |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 94 minutes |
Date: | 10 mars 2010 |
Note: | |
Après la mort subite d'un collègue et la rupture avec sa femme Deborah, le journaliste Bob Wilton décide qu'il est temps de mettre en exécution son projet d'un livre sur la guerre. Il s'embarque alors pour le Koweït, dans l'espoir de pouvoir traverser la frontière irakienne et participer en tant que correspondant à la guerre qui y fait rage. Dans son hôtel, il fait la connaissance de Lyn Cassady, un homme d'affaires qui est réellement en mission pour l'Armée de la Nouvelle Terre, une arme secrète basée sur les dons psychiques de soldats américains triés sur le volet. Bob accompagne Lyn dans le désert irakien et apprend par la même occasion l'histoire de cette philosophie pacifiste, fondée par Bill Django.
Critique de Tootpadu
Quatre ans après Syriana, George Clooney retourne dans le désert. Cette nouvelle excursion sur les latitudes doublement chaudes de notre planète se solde par un film sensiblement plus enjoué et plaisant que ne l'a été celui de Stephen Gaghan. Il ne devient jamais tout à fait clair où le ton ironique des Chèvres du Pentagone veut en venir. Mais en tant que réflexion guère sérieuse sur la guerre et l'évolution de la mentalité américaine au fil des décennies, le premier film de Grant Heslov vaut son pesant d'or.
L'opposition entre la naïveté hippie des années 1970 et le cynisme économique actuel, qui a transformé la guerre en une immense foire lucrative peuplée de sous-traitants, transparait assez subtilement à travers le périple du journaliste, dont l'idéalisme est mis à rude épreuve. La charge contre la dilapidation du bien collectif dans des conflits armés gérés par des entreprises privées y est menée avec plus de conviction et d'entrain que dans le navrant War Inc. de Joshua Seftel. A partir du scénario plutôt solide de Peter Straughan, le réalisateur Grant Heslov ne propose pas vraiment une alternative viable à la commercialisation de la guerre. Il opte au contraire pour une fuite vers la fiction, ainsi que pour un retour utopique aux sources de la philosophie sous acide d'un monde de paix et de communion, en vogue dans les années 1970. Bien entendu, plus personne n'est dupe que ce pacifisme innocent ne fait plus recette, voire qu'il ne correspond plus à notre civilisation actuelle en panne d'idéologie spirituelle. Il n'empêche que Grant Heslov fait de son mieux pour ressusciter le spectre de ce passé d'il y a trente ans, qui vit une nouvelle jeunesse idéalisée ces temps-ci.
La distribution prestigieuse finit par rendre la vision de ce film plaisante. George Clooney fait jouer le côté comique de son charme, qui avait déjà produit des étincelles dans O'Brother des frères Coen. Et Ewan McGregor le suit plus modérément dans cette bouffonnerie joyeuse, peut-être à cause de la nature plus passive de son rôle de conteur ou d'un rappel de trop de son passé filmique de chevalier Jedi.
Vu le 23 février 2010, au Club Marbeuf, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Inspiré d'une histoire vraie, ce film indépendant suit en quelque sorte sur les traces du classique MASH. L'histoire narre l'enquête d'un petit journaliste, qui fuit en Irak, suite à une séparation difficile, et y fait la rencontre d'un ancien soldat, qui faisait partie d'un corps d'élite (les Jedis) et qui se dit réactivé pour accomplir une dernière mission. Le film est constitué de scènes dévoilant le passé de ce soldat (son entraînement dans un corps paramilitaire) et de la confrontation avec des terroristes et un corps d'armée privé, faisant des expériences de parapsychologie sur des chèvres.
Nous retrouvons dans ce film un casting très attractif, soit George Clooney, Jeff Bridges, Kevin Spacey, et Stephen Lang. Ces acteurs, dont le rôle est soit principal (pour les deux premiers cités), soit secondaire pour les autres, semblent se rendre compte du fait que ce film est un vrai ovni, qui ne ressemble pas au canevas classique. Ce film est une caricature de l'armée et ressemble à un film des années 1980, par sa réalisation et son rythme assez lent.
Malgré son casting, ce film ne m’a pas totalement convaincu. Il n'arrive pas à retenir mon attention tout au long. Reste qu’il mérite d'être découvert, si vous êtes un des nombreux admirateurs de George Clooney.
Vu le 12 mars 2010, au Gaumont Disney Village, Salle 8, en VF
Note de Mulder: