Transformers 2 La Revanche

Transformers 2 La Revanche
Titre original:Transformers 2 La Revanche
Réalisateur:Michael Bay
Sortie:Cinéma
Durée:150 minutes
Date:24 juin 2009
Note:
Alors que Sam Witwicky s'apprête à aller à l'université et à quitter pour la première fois ses parents et sa copine Mikaela, les Autobots, désormais intégrés dans les forces spéciales et secrètes NEST de l'armée américaine, continuent le combat contre les Decepticons. En fouillant dans ses affaires, Sam découvre par hasard un bout de métal, un vestige de ses aventures passées, qui lui incruste une série de codes dans le cerveau et qui infeste sa maison de petits Decepticons, détruits avec grand fracas par son ami fidèle Bumblebee. Les robots hostiles poursuivent alors leurs recherches de Megatron et de la machine qui permettra à leur ancêtre The Fallen de revenir sur Terre, des dizaines de milliers d'années après sa première visite.

Critique de Tootpadu

Avec cette suite tonitruante de Transformers, Michael Bay reste profondément fidèle à lui-même. Inutile en effet d'évoquer quoique ce soit qui percerait la surface, lorsque l'on parle de ce réalisateur, qui a fait de la conjugaison moderne du cinéma d'attractions, avec tout ce qu'il comporte de clinquant et d'immédiat, son fond de commerce. Au sens strict du terme d'auteur, Michael Bay pourrait même y prétendre, puisque ses films expriment tous, à leur façon commerciale et abrutissante, une conception personnelle de l'esthétique du cinéma, que nous ne viendrons jamais lui disputer, ni aduler.
Comme les épopées précédentes du réalisateur, Transformers 2 La Revanche ne vit que pour l'excitation visuelle et viscérale de l'instant. Le scénario n'a ni tête, ni queue, et parmi les cent-cinquante ellipses de l'intrigue, aussi régulières et ahurissantes que le montage saccadé auquel nous commençons à nous habituer tout doucement, seule celle imposée par l'accident de Shia LaBeouf pendant le tournage mérite notre clémence. Plus que jamais, Michael Bay n'a pas le moindre sens du rythme et de la narration. Son film s'éternise alors sans surprise, vu qu'il n'existe pas de limite préétablie à l'enchaînement de stimulations superficielles, parfaitement adaptées aux spectateurs incapables de se concentrer plus que dix secondes.
Il n'empêche que l'entêtement du réalisateur envers son style, fortement inspiré de l'esthétique du clip vidéo des années 1980, a quelque chose d'attachant. Tellement obnubilé par sa brillance autoproclamée qu'il lui devient impossible de se renouveler, Michael Bay adopte peu à peu à travers ses films le rôle du vestige filmique des années 1990, tel l'héritier indigne d'une culture du blockbuster estival dont seul Roland Emmerich se fait également encore le chantre, quoique d'une manière plus classique. La mode et les habitudes évoluent, mais Michael Bay et son oeuvre excessivement codifié sont condamnés à une stagnation formelle guère excitante. La comparaison peut paraître farfelue, mais il nous semble envisageable que Michael Bay connaisse un jour le sort d'un Cecil B. DeMille en fin de carrière : celui d'un metteur en scène populaire qui ne crée plus que des mastodontes boursouflés, qui plaisent au spectateur lambda sans exigence particulière, mais auxquels il manque tout intérêt filmique notable.
Le déclin vers l'insignifiance est en tout cas bien engagé avec cet hymne à la suprématie de l'armée américaine, comme seul un esprit nostalgique de la décennie passée aurait pu l'imaginer. Et les enfantillages qui font office de fond dramatique de l'intrigue, comme la mère poule défoncée ou la difficulté oh si éprouvante d'avouer son amour, ne participent pas non plus à un regain de sérieux ou de pertinence du cinéma selon Michael Bay, c'est-à-dire du popcorn à la longue indigeste, qui n'intrigue que par son obstination contre toute raison pour une esthétique plutôt laide.

Vu le 16 juin 2009, au Paramount Opéra, Salle 2, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Rappel des faits : en 1984, Hasbro (États-Unis) s'est associé à Takara (Japon) pour former la série « The Transformers », des jouets Transformers qui donnèrent naissance à une série de comic books de Marvel et surtout à la série télévisée du même nom. Ainsi, avant d'être un immense blockbuster en 2007 de Michael Bay, Transformers fut avant tout une série d'animation au succès monumental de 1984 (série de 98 épisodes des studios Marvel Productions et Sunbow Productions). Les transformers sont des robots géants extraterrestres, provenant de la planète Cybertron. Les Autobots (les bons) affrontent les Decepticons (les méchants) et sont aidés dans leurs combats par les humains. En 2007, Michael Bay réussit le pari à transposer sur grand écran cet excellent concept et avec Steven Spielberg en producteur exécutif et ILM aux effets spéciaux. Toute la force de ce film a reposé ainsi sur une histoire simpliste, mais aux effets spéciaux gigantesques, sur une bande son tonitruante et surtout sur la présence de jeunes interprètes, comme Shia LaBeouf, Josh Duhamel (Las Vegas), et surtout la « bombesque » Megan Fox, à elle seule un effet spécial !

Au vu du succès phénoménal du premier opus, Steven Spielberg et Michael Bay se réunissent à nouveau et nous livrent donc cette suite tant attendue. Michael Bay semble avoir tenu compte des critiques apportées au premier volet et nous voyons ici beaucoup plus ces transformers (au détriment des acteurs qui semblent relayé au second plan). Les effets spéciaux sont exceptionnels et font que ce film s'impose comme le blockbuster de l'année. Les autres films-évènements, tous des films d'animation, semblent bien être L'âge de glace 3 et Là-haut. Rien que la bande son de ce film est un excellent moyen de tester son home cinéma prochainement ...

A cela rajouter qu'en deux ans, Megan Fox est devenue une véritable actrice et nous sentons bien que même en ayant un simple rôle de second plan, toute mon attention se porte sur elle. Elle est d'une beauté fatale et je comprends bien que Sam Witwicky donnerait tout pour elle. Ce film souffre malheureusement d'un scénario aux trop nombreuses failles, qui font que le film est trop long et semble tourner en roue libre pendant les trente dernières minutes. Reste que l'humour est omniprésent pendant tout le film, ce qui fait que nous plongeons à 200% dedans et ne voyons pas le temps passer. Le fait de voir ce film en IMAX permet de voir à quel point la projection d'un film dans les qualités "optimus" est importante !

Les scènes de combat entre Transformers sont énormes (celle de la fôret en IMAX nous permet de voir ceux-ci en taille réelle). Nous sentons bien que l'immense budget alloué sur ce film est bien présent à l'écran. De même, Michael Bay se permet un petit clin d'œil appuyé sur ses précédents films (affiches sur le mur de la chambre d'étudiant de Sam) à tous les geeks. A noter, que je n'ai jamais vu une salle remplie aussi vite, quarante minutes avant le début d'un film. Ce film va donc s'imposer comme l'un des plus gros succès mondiaux et incontournables de l'année, ce qui est amplement mérité, et me donne réellement envie d'être déjà en 2013 pour l'opus 3 !

Vu le 23 juin 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF

Note de Mulder: