Confessions d'une accro du shopping

Confessions d'une accro du shopping
Titre original:Confessions d'une accro du shopping
Réalisateur:P.J. Hogan
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:20 mai 2009
Note:
Faire du shopping dans les boutiques luxueuses de mode de New York procure à Rebecca Bloomwood un plaisir bien plus intense que la rencontre romantique la plus passionnelle. Hélas, elle ne dispose pas de revenus suffisants pour couvrir ses dépenses exorbitantes. Constamment poursuivie par l'huissier et d'autres recouvreurs de dettes impatients, Rebecca espère décrocher un poste au prestigieux magazine de mode "Alette", au lieu de moisir dans sa rédaction d'une revue de jardinage. Mais finalement, ses textes irrévérencieux attirent l'attention de Luke Brandon, le rédacteur en chef du journal économique logé à la même enseigne qu'"Alette".

Critique de Tootpadu

Dans tous les sens du terme, cette comédie niaise, adaptée des romans à succès de Sophie Kinsella, est le parent pauvre, voire misérable, du Diable s'habille en Prada de David Frankel ! Au lieu de nous donner un aperçu du monde impitoyable de la mode ou de l'édition, elle nous inflige les mêmes sottises de filles pubères, qui font la renommée des productions Disney depuis longtemps. Les clichés et l'humour forcé vont ainsi bon train dans cette histoire ennuyeuse d'une jeune femme passablement écervelée, qui découvre qu'elle a quand même un coeur à la place de sa carte de crédit, ou inversement.
Isla Fisher, là encore une copie pâlichonne d'Amy Adams ou de Reese Witherspoon qui ont joué des rôles comparables dans le passé, et son personnage sans vigueur, ni maturité, s'inscrivent dans la lignée bien trop longue des héroïnes américaines qui soutiennent, en dépit des apparences, la répartition assez sexiste des rôles que la société veut bien leur attribuer. Inutile de remonter jusqu'à l'époque de Doris Day ou de chercher la moindre étincelle d'une affirmation féministe valorisante, pour se convaincre que cette production de Jerry Bruckheimer sert avec l'opportunisme qui lui est propre le maintien du statu quo. Rien de condamnable à cela, si cette célébration à peine déguisée de l'assouvissement de ses pulsions matérialistes s'efforçait au moins de cultiver un humour autre que potache.
Mais dans ce domaine, Confessions d'une accro du shopping reste bien trop fade pour séduire. Entre des parents caricaturaux (Joan Cusack et John Goodman) et des supérieurs blasés (John Lithgow et Kristin Scott Thomas, qu'on aurait presque peur de voir un peu trop souvent ces derniers temps sur nos écrans), la marge est clairement limitée pour développer des personnages sincères et capables de faire oublier les trop nombreuses facilités avec lesquelles le scénario se défausse de son potentiel satirique.

Vu le 26 mai 2009, à l'UGC Ciné Cité La Défense, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Les productions made in Walt Disney sont dans la plupart du temps des comédies aseptisées pouvant plaire et toucher le plus grand nombre de personnes. Dans les années 1980, Pretty Woman nous montrait une scène culte dans laquelle Richard Gere faisait ses amplettes avec Julia Roberts à Beverly Hills. Vingt ans plus tard, nous suivons une jeune et belle femme accro du shopping et ne maitrisant pas du tout son compte en banque (les années 80 sont finies, bienvenue dans notre temps, aux personnes vivant à crédit).

Ce film est une comédie aseptisée sans aucune réelle suprise, même si le fait de retrouver John Goodman et John Lithgow est une bonne nouvelle. Le fait de voir ces grands acteurs sous-exploités montre qu'ils sont prêts à jouer dans des films alimentaires en attendant de pouvoir retrouver leur splendeur d'autrefois. La seule vraie surprise de ce film vient de l'actrice principale Isla Fisher découverte réellement dans Serial noceurs. Ce film lui permet de gagner ses galons d'actrice à suivre de près. En espérant qu'elle saura dorénavant mieux choisir ses films ...

Vu le 23 mai 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 3, en VF

Note de Mulder: