Incognito

Incognito
Titre original:Incognito
Réalisateur:Eric Lavaine
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:29 avril 2009
Note:
En 1997, Lucas cultivait encore des ambitions musicales, grâce au groupe amateur dans lequel il jouait avec ses potes Thomas et Sébastien. Mais depuis, Sébastien est mort dans un accident et Thomas a fait une overdose. Dix ans plus tard, Lucas est toujours un contrôleur modeste sur la ligne 42, lorsqu'il croise par hasard Marion, qui était serveuse à l'époque. Pour l'impressionner, il lui joue quelques morceaux, composés à l'origine par Thomas, qu'il fait passer pour les siens. Grâce au piston de celle qui deviendra bientôt sa femme, Lucas devient alors une star nationale de la chanson. Quelle est donc sa surprise, lorsqu'il croise Thomas, venu en France pour trois jours, afin de régler une histoire d'héritage. Incapable d'admettre sa supercherie à son ami d'antan, Lucas fait tout pendant le séjour de ce dernier pour passer incognito.

Critique de Tootpadu

Encore un chanteur français qui s'essaye au cinéma ! Au moins, Bénabar n'a pas choisi un film qui le sortirait trop de son milieu ou qui lui demanderait de jouer autre chose que de la comédie légère, sans conséquences. Compte tenu de ces réserves, le novice devant la caméra ne s'en sort pas trop mal, avec un rôle taillé sur mesure, qui renforce encore son côté sympathique et accessible. On y verrait presque une constante dans le passage de l'art lyrique à l'art cinématographique, qui ne révèle que très rarement d'emblée le côté sombre des comédiens musiciens en herbe.
Le constat est déjà plus mitigé par rapport à la présence assez superflue de Franck Dubosc. Aussi beauf et dévergondé que d'habitude, l'acteur fait du surplace avec un rôle sans réelle importance pour le déroulement de l'intrigue. L'existence même de Francis et le fait que Lucas l'a supporté pendant plus de dix ans comme co-locataire parasitaire constituent le principal point faible du scénario, en termes de crédibilité. A ce sujet, les retrouvailles inopinées avec Thomas interviennent bien trop tard, après une mise en place inutilement alambiquée, pour redonner du tonus à l'intrigue.
Cette faiblardise du scénario, qui vacille par la suite entre des quiproquos fatigués et quelques blagues passablement amusantes, la mise en scène d'Eric Lavaine ne cherche à aucun moment de la camoufler. Déjà pas très inspiré dans son premier film, le clairement plus navrant Poltergay, le réalisateur fait une fois de plus preuve d'une absence de style personnel ou de mordant particulièrement divertissant.

Vu le 26 mars 2009, à la Salle Pathé Lamennais

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Dans certains cas, même avec la meilleure intention du monde, certains films se révèlent de réelles déceptions. Tel est le cas de cette comédie, qui tourne vite à court d'idées. Après un postulat assez sympathique, un chanteur apprécié de son public (Bénabar dans son premier grand rôle) et son co-locataire, acteur raté de seconde zone, bénet au grand coeur vivant à son crochet (excellent Franck Dubosc) vivent en harmonie jusqu'à l'arrivée d'un ancien ami de ce chanteur.

Ce film semble vouloir se nourrir du succès des comédies récentes. On retrouve ainsi dans son casting Anne Marivin (Bienvenue chez les ch'tis) et Franck Dubosc (Camping, Disco). Malheureusement cette fois-ci, malgré un excellent début, le scénario ne tient pas toutes ses promesses et les scènes qui s'enchevêtrent sont pleines de clichés et d'un humour douteux. Ce qui est fortement dommage, puisque le personnage de Francis est très bien croqué et nous fait rire par ses propos et son attitude.

Si vous voulez voir une excellente comédie, je vous conseille fortement d'aller plutôt voir et revoir OSS 117 Rio ne répond plus.

Vu le 16 avril 2009, à la Salle Pathé Lamennais

Note de Mulder: