Yes man

Yes man
Titre original:Yes man
Réalisateur:Peyton Reed
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:21 janvier 2009
Note:
Depuis que Stéphanie, la femme de sa vie, l'a largué il y a trois ans, Carl Allen s'est confortablement installé dans sa déprime. Il ne répond pas plus aux appels de ses amis qu'il ne participe à leurs soirées. Il refuse catégoriquement les demandes de crédit de ses clients à la banque, où il travaille depuis cinq ans sans avancer. En somme, Carl Allen est un homme qui dit 'non' à tout. Jusqu'au jour où il croise Nick, un ami perdu de vue, qui lui conseille le programme révolutionnaire des "Yes Men", une philosophie qui lui aurait changé la vie. Carl n'y croit pas trop, mais après avoir conclu un pacte avec Terrence, le gourou du mouvement, il se rend compte que l'obligation de dire 'oui' à tout a aussi ses avantages dans des domaines insoupçonnés.

Critique de Tootpadu

Est-ce que Jim Carrey est un comique accompli, dont l'humour ne fait pas toujours dans la finesse, mais qui provoque néanmoins le rire avec ses grimaces et son auto-dérision permanente ? Oui. Est-ce que le cinéma hollywoodien a depuis toujours tendance, et encore plus récemment (cf. Sept vies), à vouloir nous faire croire qu'il est d'une facilité inouïe de voir la vie du bon côté et de faire du bien ? Oui. Est-il surprenant que la combinaison de ces deux constantes produise une comédie optimiste et divertissante ? Oui.
Et pourtant, le fait de voir Fionnula Flanagan s'adonner à une activité qu'on ne croyait plus de son âge et de retrouver Terence Stamp dans une reprise guère originale de son rôle dans Bowfinger Roi d'Hollywood n'aurait-il pas dû gâcher notre plaisir ? Non. Ou bien, l'optimisme naïf du scénario ne devient-il pas indigeste à force de voir déferler un coup de chance poussif après l'autre ? Non. Et n'est-ce pas difficile de s'identifier à des personnages qui cachent assez mal leurs névroses caricaturales ou leur médiocrité flagrante ? Non.
Enfin, ce film n'est-il pas réservé aux déprimés de la vie, qui naissent en quelque sorte à côté de la plaque, qui se promettent de changer continuellement sans jamais arriver nulle part et pour qui Yes man agira comme un baume inoffensif au coeur ? Oui, peut-être, non, c'est à vous de voir. Nous, en tout cas, on a aimé.

Vu le 19 janvier 2009, à la Salle Warner, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Après un film très décevant, Le Nombre 23 de Joel Schumacher - le réalisateur qui a réussi à massacrer Batman avant que Christopher Nolan ne le ressuscite -, Jim Carrey décide de revenir au genre qui lui a donné tout son succès, soit la comédie déjantée (Braqueurs amateurs datant de 2006). Pour faire en sorte que ce film puisse se faire, l'acteur décida même d'accepter de jouer à titre gratuit. En fonction du succès du film, il toucherait alors un salaire.

On sent bien que ce film a pour fonction principale de permettre à ce brillant acteur de revenir en force sur nos écrans et le résultat est fort concluant. Non seulement, ce film s'impose comme l'un des plus réussis de sa carrière, mais il nous permet surtout, en ces temps moroses, de rire sans retenue et en continu, ce qui est chose rare. Parmi les moments forts, je retiendrai une reprise d'une chanson incontournable des années 1980 dans des conditions spéciales et une course poursuite mémorable.

Yes man a aussi le mérite d'avoir réussi à relancer la carrière de Jim Carrey et ce ne sont pas moins de cinq projets qui attendent le meilleur comique américain actuel en exercice. A voir en salle absolument ! Et je vous conseille fortement de regarder le générique de fin avec son gros clin d'oeil au remake de Rollerball par John McTiernan.

Vu le 21 janvier 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 1, en VF

Note de Mulder: