Sept vies

Sept vies
Titre original:Sept vies
Réalisateur:Gabriele Muccino
Sortie:Cinéma
Durée:123 minutes
Date:14 janvier 2009
Note:
Le contrôleur des impôts Ben Thomas a choisi au hasard sept personnes auxquelles il apportera son soutien pour une seconde chance dans la vie, à condition d'être convaincu de leur bonté. Mais son plan, soigneusement étudié suite à un drame personnel, risque d'être compromis lorsque Ben rencontre Emily, atteinte d'une maladie cardiaque et en attente d'un donneur.

Critique de Tootpadu

Et si 2009 était l'année des suites officieuses sous forme de doublons rapprochés ? En effet, après le lien assez fort qui unit Twilight Chapitre 1 Fascination et Morse, voici un film dont l'intrigue partage de nombreux aspects, plutôt morbides, avec Et après, son compagnon de sortie. Sauf que l'élément fantastique du film de Gilles Bourdos est remplacé ici par une charge émotionnelle épaisse, qui subjugue autant par son efficacité qu'elle nous laisse circonspects en raison de son mécanisme de manipulation peu fin.
La qualité principale de Sept vies, en dehors de sa capacité de nous arracher une petite larme, est cependant qu'il sait préserver pendant une durée assez longue le mystère sur l'enjeu de son intrigue. Les pièces du puzzle tardent à se mettre en place, même si Gabriele Muccino exagère en fin de compte la portée du secret qui entoure Ben. Les retours en arrière sous forme de flashs mentaux confirment ainsi lourdement nos suspicions. Et tandis que le point culminant de l'intrigue est d'une intensité dramatique et d'un désespoir bouleversants, l'épilogue risible anéantit fort désagréablement ce choc émotionnel.
Enfin, Will Smith n'emploie pour une fois pas son sourire désarmant. Il l'a troqué ici contre une expression quasiment permanente de malaise et de souffrance, qui pourrait être due à la fois à une indigestion tenace et aux sacrifices que subit le héros, étonnamment en forme, de cette publicité à peine voilée pour un acte civique tout à fait recommandable, malgré les quelques excès que le scénario lui inflige dans le cas présent.

Vu le 5 janvier 2009, au Club Marbeuf, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

A Elodie, qui me pousse à être meilleur de jour en jour

Rare sont les films qui me touchent aussi profondément et qui me montrent jusqu’où on peut aller pour laver ses erreurs du passé et rendre ce monde meilleur. En quelque sorte, ce film est le pendant d’un film qui m'avait ému dans le passé, intitulé City of angels (l’ange interprété par Nicolas Cage acceptait d’être humain par passion pour la doctoresse jouée avec brio par Meg Ryan). Toute la force de ce film vient du fait que ce n’est qu’à sa fin que tout s’explique.

A cela rajouter que Will Smith témoigne une nouvelle fois de l’immensité de son talent (il est aussi à l’aise dans une comédie, un drame, un film fantastique) et qu’il est entouré ici par un casting brillant, Rosario Dawson et Woody Harrelson en tête. La force de ce film repose aussi sur le fait que le réalisateur maîtrise totalement son film de bout en bout et nous livre une histoire très poignante.

Ce film est ainsi un hymne au dépassement de soi et, loin de l’individualisme proné de plus en plus en Europe, il nous montre qu’il faut savoir se battre pour une idée et aller jusqu’au bout de ses objectifs pour rendre ce monde meilleur !

Un des films importants de ce début d’année, à voir absolument en salle !

Vu le 17 janvier 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 9, en VF

Note de Mulder: