
Titre original: | Et après |
Réalisateur: | Gilles Bourdos |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 108 minutes |
Date: | 14 janvier 2009 |
Note: | |
L'avocat français Nathan, installé à New York depuis le divorce de sa femme Claire suite à un drame familial, est complètement absorbé par son travail. Il ne pense alors guère avoir du temps à consacrer au mystérieux docteur Kay, qui a pris rendez-vous avec lui. Kay prétend être capable de prévoir la mort prochaine des gens qu'il croise. Affolé, Nathan se fait examiner de la tête jusqu'aux pieds, sans résultat alarmant. Mais la certitude des annonces de Kay n'a pas fini de le perturber.
Critique de Tootpadu
Quand avez-vous pour la dernière fois marqué une pause dans votre routine quotidienne, sans doute particulièrement épuisante en cette période hivernale autour des fêtes, pour vous rendre compte à quel point il fait bon vivre ? Certes, les petits tracas de la vie courante ont souvent tendance à nous brouiller la vue sur notre existence. Mais quand même, n'est-il pas largement mieux de vivre que de mourir ? Ce n'est donc pas le moindre mérite de cette co-production franco-canadienne de redonner le goût de la vie, par le biais d'une histoire orchestrée avec soin, dont il serait préjudiciable de révéler trop de détails.
L'élément fantastique de l'intrigue ne prend pas trop le dessus par rapport à l'interrogation existentielle du personnage principal. L'imminence supposée de sa disparition aide Nathan plutôt à faire le point sur sa vie et, conformément à la démarche du docteur Kay, de trouver une paix intérieure. Au lieu de s'engager sur un véritable terrain de mines scénaristiques, truffé de considérations ésotériques et de revirements morbides, l'intrigue de Et après garde un équilibre presque trop bien étudié entre l'envie de vivre et l'omniprésence de la mort.
La photographie très belle de Mark Ping Bing Lee, aussi à l'aise dans l'architecture fonctionnelle du quartier des affaires que dans le désert, et la musique soyeuse d'Alexandre Desplat ont en effet tendance à pousser le film vers une beauté plastique et sonore trop parfaite. Mais grâce au jeu très sincère de Romain Duris et de John Malkovich, et à la mise en scène calme et déterminée de Gilles Bourdos, le film garde toute l'intensité que son sujet d'une envergure existentielle requiert.
Vu le 18 décembre 2008, à la Salle Pathé Lamennais, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Certains films, même s'ils sont loin d’être parfaits, me laissent quand même de bons souvenirs. Tel est le cas de ce film porté par un duo d’acteurs inspiré et en pleine forme : Romain Duris et John Malkovich. Ce film pourrait s’apparenter à un thriller religieux "new age", vu qu’il repose sur le thème déjà abordé des passeurs (personne devant accompagner les humains ordinaires vers leur mort imminente) et la séparation de l’âme et du corps (la dite lumière blanche et le flottement de l’âme en dehors du corps sont abordés à travers ce film).
Je regrette seulement que le scénario ne soit pas plus travaillé, car il aurait gagné en profondeur s'il avait permis une évolution réelle du climat omniprésent à travers ce film.
Reste que voir de bons acteurs dans un film différent des produits cinématographiques dont les grands studios nous abreuvent en continue est toujours une bonne nouvelle !
Vu le 16 janvier 2009, au Gaumont Disney Village, Salle 2, en VF
Note de Mulder: