Max Payne

Max Payne
Titre original:Max Payne
Réalisateur:John Moore
Sortie:Cinéma
Durée:100 minutes
Date:12 novembre 2008
Note:
Trois ans après l'assassinat violent de sa femme, le policier Max Payne cherche toujours le troisième meurtrier en cavale. Cette obsession l'a rendu indésirable au sein de son unité, qui l'a enterré derrière le bureau des affaires classées sans suite. Lors de la poursuite privée de son enquête, Max Payne rencontre la mystérieuse Natasha, qui est sauvagement tuée après l'avoir quitté. Suspect dans l'affaire, Payne est contacté par son ancien co-équipier Alex Balder, qui croit pouvoir établir un lien entre le meurtre de Natasha et celui de la femme de Payne.

Critique de Tootpadu

Policier ou fantastique, voire un policier fantastique ? Cette adaptation d'un jeu vidéo a beaucoup de mal à se décider entre les genres, pour aboutir à un résultat final, qui ne satisfait réellement aucune des exigences de ces genres difficilement compatibles. Plutôt réussi d'un point de vue stylistique, dans la tradition de l'esthétique léchée de la publicité Nescafé d'il y a un an ou deux, Max Payne montre cependant de sérieuses lacunes du côté scénaristique.
Un héors au charisme réduit à un entêtement grognon et des méchants dont les menaces sont aisément écartées au cours de scènes d'action qui manquent d'allure : rien ne participe ici à un étonnement agréable. Au lieu de se creuser son propre sillon dans le monde en pleine évolution des fictions héroïques à l'écart de la réalité, le film de John Moore répète sans verve les recettes d'autres spectacles à succès. Tant pis pour lui alors que sa scène de fusillade est loin d'être aussi brillamment orchestrée que celle dans Matrix, que son frère Bridges ne nous inspire qu'un souvenir tristounet de celui dans Iron Man - dont il copie par ailleurs de façon éhontée la courte séquence post-générique -, et que sa condensation des motivations et du vécu laissent subsister encore moins de profondeur que dans Equilibrium.
C'est bien simple, Max Payne est le genre de film qui n'a que son esthétique superficiellement soignée à opposer à ses nombreux défauts. Au plus tard lorsque l'intrigue s'égare vers des hallucinations nullement crédibles, aggravées ultérieurement par des effets spéciaux tout aussi lamentables, nous avons décroché de ce film, qui ne se donne jamais vraiment les moyens pour allier avec succès les deux genres qu'il exploite.

Vu le 14 octobre 2008, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Max Payne montre une nouvelle fois qu'adapter sur grand écran un jeu vidéo culte n'est pas chose facile. A vrai dire, le grand souci de cette adaptation vient du fait que ce film aurait dû sortir il y a dix ans, tant il est daté à la fois au niveau des effets spéciaux lamentables, comme cette sorte de spawn ailé tout droit sortie d'un jeu vidéo et sans aucune consistance, et des scènes d'action. Les fusillades ne tiennent pas du tout la route, face à des mastodontes comme Matrix ou la trilogie Jason Bourne.

L'élément le plus négatif du film, c'est qu'il n'y a pratiquement aucune action pendant la toute première heure, où tout fonctionne au ralenti. Certes, on sent bien que le réalisateur s'est nourri de sa passion du cinéma et nous renvoie par son climax à l'excellent Blade runner, puisque la couleur dominante de ce film est le noir. Après les calamiteux remake du Vol du Phoenix et de La Malédiction, John Moore semble nous livrer avec ce film son remake d'un Matrix et d'un Constantine, le talent en moins. De même, on sent que le réalisateur a voulu rester au plus près du jeu vidéo dont s’inspire ce film tant au niveau de l’ambiance du film qu’au niveau du scénario. Malheureusement, ce n’est pas avec des intentions, certes louables, que l’on peut réussir un bon film. Le tempo réellement trop lent et le fait qu’il n’y a aucun réel rebondissement tout au long, font que le spectateur risque de sommeiller tranquillement pendant toute la durée du film.

A mes yeux, un autre point grave est que le méchant de ce film ressemble beaucoup trop à celui de Iron Man. En voyant ces deux films, vous comprendrez cette allusion. Pourtant, ce film fourmillait de bonnes idées, comme celle de donner le rôle principal à un acteur que l'on apprécie, Mark Wahlberg. Max Payne permet aussi de revoir l'actrice principale de Quantum of solace.

Je vous conseille donc d’attendre la sortie de ce film en dvd, pour pouvoir le voir tranquillement chez vous, afin de pallier à toute les rediffusions hertziennes des films des années 90 auxquels on pourrait facilement associer ce film.

Vu le 5 novembre 2008, au Club de l'Etoile, en VO

Note de Mulder: