Cash

Cash
Titre original:Cash
Réalisateur:Eric Besnard
Sortie:Cinéma
Durée:102 minutes
Date:23 avril 2008
Note:
Cash et sa bande d'arnaqueurs vivent de pigeons crédules, qui se laissent embobiner dans leurs combines sophistiquées. Entre les trafics de faux billets et les fraudes de carte bancaire, les occasions ne manquent pas pour se faire facilement de l'argent. Mais Cash est aussi empressé de trouver la personne responsable du meurtre de son frère Solal et de commencer une relation sérieuse avec la belle Garance. Ce qu'il ignore cependant, c'est que ses moindres faits et gestes sont surveillés par l'inspecteur Julia de la police européenne, qui rêve d'une promotion grâce à l'arrestation en flagrant délit de la bande de voyous de haut vol.

Critique de Tootpadu

Les certitudes volent en éclats toutes les cinq minutes, dans ce deuxième film d'Eric Besnard. L'intrigue change en effet de direction à plusieurs reprises, sans jamais perdre en crédibilité et sans laisser apparaître le dernier revirement comme un coup de théâtre gratuit. Tel un puzzle, chaque pièce contribue sa part à la compréhension de l'histoire, dans l'attente de l'apparition imminente d'un nouveau point de vue, qui mettra invariablement tous les acquis en question. Comme dans chaque bon film qui joue autant avec ses personnages qu'avec la compréhension de la part des spectateurs, cet enchaînement sophistiqué de surprises ne sert pas à duper le public, mais au contraire, à l'intégrer complètement dans la machination que subissent en même temps certains des acteurs.
On ne s'attendait pas à une telle virtuosité, pas vraiment éclatante, mais entièrement divertissante, de la part d'un réalisateur, dont le premier film (Le Sourire du clown) il y a dix ans déjà, était loin de nous avoir marqués. Depuis, Eric Besnard s'est surtout distingué en tant que scénariste, pour des films comme Le Convoyeur et Travaux. La qualité principale de son deuxième film est par conséquent la finesse du scénario, qui mène le suspense avec une désinvolture, qui ferait rougir les films de Danny Ocean. Que le style de sa réalisation n'est pas à la hauteur de celle d'un Steven Soderbergh n'est alors qu'un désagrément mineur !

Vu le 16 avril 2008, à l'Elysées Biarritz

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Eric Besnard, avant d’être réalisateur, est d’abord un bon scénariste, capable du meilleur (Le Convoyeur, Le Nouveau protocole), comme du pire (L’Antidote, Travaux). Il signe ici son second long-métrage, après Le Sourire du clown en 1999, passé inaperçu. Son scénario suffisamment robuste lui a permis cette fois-ci de s’entourer d’acteurs connus et appréciés comme Jean Dujardin, Valeria Golino, et Jean Reno, et nous invite à assister à une arnaque bien montée. Ce film ressemble ainsi autant à L'Arnaque de George Roy Hill qu’à la saga des Ocean’s de Steven Soderbergh.

Ce film se laisse voir avec un certain intérêt, tout en restant sans grande originalité et aussi vite vu qu’oublié. Reste que retrouver Jean Dujardin sur grand écran procure toujours le même plaisir, car cet acteur sait réellement bien sélectionner ses films, loin de la boulimie d’un François Berléand, qui semble plus appâté par l’argent que par des scénarios élaborés avec soin (15 ans et demi en est le parfait exemple).

Vu le 25 avril 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 1

Note de Mulder: