
Titre original: | 15 ans et demi |
Réalisateur: | François Desagnat, Thomas Sorriaux |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 30 avril 2008 |
Note: | |
Philippe Le Tallec est arrivé au sommet de son domaine, la biologie moléculaire, qu'il exerce depuis quinze ans à Boston. Le séjour de trois mois, qu'il doit passer à Paris à la demande de son ex-femme, pour s'occuper d'Eglantine, sa fille de quinze ans, devrait lui permettre alors de souffler un peu et de se rapprocher de son enfant. Sauf qu'on ne s'improvise pas père du jour au lendemain, surtout avec une fille en pleine crise d'adolescence ! Philippe a le plus grand mal à s'accommoder de son nouveau rôle et des exigences d'Eglantine, qui est amoureuse de Vincent, le plus beau garçon du lycée qui l'ignore malheureusement.
Critique de Tootpadu
Rien ne sonne vrai dans ce troisième film du tandem des réalisateurs, qui nous ont pondu dans le passé des comédies aussi infantiles que La Beuze et Les 11 commandements. Cela commence par des petits détails, comme le personnage principal qui ne prononce pas un mot d'anglais, alors qu'il a vécu longtemps aux Etats-Unis, et cela se poursuit avec une intrigue sans doute bien dans l'air du temps, avec ses moyens de communication modernes, mais tellement ordinaire et rapiécée qu'elle ne divertit nullement.
Il s'agit en effet de l'éternelle rengaine de la découverte de l'amour de la part des ados et de celle de l'écart générationnel par les adultes. Pour épicer cette histoire vieille comme le monde, les idées fusent, certes, mais dans des directions tellement aberrantes que le résultat est plutôt déplorable. En effet, il n'y a guère matière à rire, entre un personnage imaginaire pitoyable, des références cinématographiques bêtement détournées, un protagoniste fade et désespérément dépassé, et une gamine qui passe par toutes les émotions superficielles de l'adolescence. Avec une telle surcharge de blagues pesantes et d'idées sans originalité, il est même étonnant que François Desagnat et Thomas Sorriaux n'aient pas visé juste ne serait-ce qu'une seule fois. Mais dans leur humour enfantin, il n'y a pas de place pour le moindre sursaut de cette débilité innocente et confondante, qui avait rendu leur film précédent passablement supportable.
On reste donc avec un enchaînement plat et ennuyeux d'humiliations et de compromis sans sincérité, le tout sur fond d'apparitions éclair d'Alain Chabat et Elie Semoun. La comédie à la française fait actuellement furore au box-office, grâce au phénomène Dany Boon. Mais si elle prend une forme aussi molle et insignifiante, pour ne pas écrire opportuniste dans son emploi du mode de vie des jeunes, elle ne nous fait même pas sourire !
Vu le 26 mars 2008, à la Salle Gaumont - Louis Feuillade
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
D’une comédie des réalisateurs de La Beuze et Les 11 commandements (film véhicule pour Michael Youn), on ne pouvait guère attendre une bonne comédie. La réussite de leurs précédents films reposait uniquement sur le talent indéniable de leur acteur principal.
Il faut bien reconnaître que leur nouveau film est une des pires comédies que l’on ait pu voir dans nos salles récemment : aucun rythme, guère d’idées originales, un scénario limité. Tout le film repose exclusivement sur la présence des deux interprètes principaux : Daniel Auteuil et Juliette Lamboley (le seul point positif de ce film). Cependant, à voir le jeu guère inspiré et convaincant d’un acteur aussi doué que Daniel Auteuil, on se demande bien pour quelle raison obscure il a accepté ce rôle ?
Film à éviter absolument, car quand une place de cinéma coûte dix euros, il faut être sûr d’en avoir pour son argent et avec ce film ce n’est pas du tout le cas !
Vu le 23 avril 2008, à la Salle Gaumont - Louis Feuillade
Note de Mulder: