Chroniques de Spiderwick (Les)

Titre original: | Chroniques de Spiderwick (Les) |
Réalisateur: | Mark S. Waters |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 96 minutes |
Date: | 16 avril 2008 |
Note: | |
Après la séparation de leurs parents, les frères jumeaux Jared et Simon, ainsi que leur soeur aînée Mallory, s'installent avec leur mère dans la maison de campagne isolée, qu'habitait jadis leur grand-oncle Arthur Spiderwick. Alors qu'il espère quitter cet endroit ennuyeux et rejoindre son père, Jared, le plus insolent des frères, découvre une pièce secrète dans la vieille demeure. Il s'agit de l'atelier d'Arthur Spiderwick, où ce savant un peu fou avait étudié le monde magique des fées quatre-vingts ans plus tôt. La somme de ses recherches se retrouve dans un manuel soigneusement caché, que Jared ne tarde pas à découvrir. Mais en accédant à la connaissance des choses invisibles, le garçon a déclenché malgré lui une lutte féroce entre le méchant Mulgarath et les forces pacifiques du monde fantastique, qui entoure sa nouvelle maison.
Critique de Tootpadu
En ce début de printemps, vous aurez droit à trois Freddie Highmore pour le prix de deux ! En effet, après le sirupeux August, sorti en France un mois plus tôt, voici le jeune prodige de Neverland dans un double rôle de frères jumeaux au tempérament presque abusivement contrasté. Mais au moins, Highmore arrive tant bien que mal à tirer son épingle du jeu. La plupart de ses comparses ne réussissent même pas à se distinguer, ne serait-ce que modestement.
Car Les Chroniques de Spiderwick est un de ces films opportunistes, qui cherchent à profiter de l'engouement pour les contes fantastiques pour enfants, initié par Harry Potter et dont les Narnia et autres A la croisée des mondes profitent, sans apporter grand-chose à ce sous-genre à vocation principalement commerciale. Au mieux, on pourrait y deviner un timide retour aux films phares du genre des années 1980, avec en prime un rappel désagréable des affrontements finals interminables propres à la décennie suivante. Mais dans l'ensemble, cette histoire d'un garçon traumatisé par le divorce de ses parents et confronté à un environnement nouveau et hostile pèche par la banalité du scénario, à peine déguisée par des effets spéciaux assez agréables à regarder.
Entre l'hystérie incessante de l'attaque des gobelins et les névroses d'un jeune adolescent abandonné par son père, les enjeux du scénario s'avèrent ainsi bien minces. Et ce ne sont ni la mise en scène serviable de Mark Waters, ni les apparitions éclair de la plupart des acteurs de renom (Nick Nolte, Mary-Louise Parker, David Strathairn et Joan Plowright), qui vont y changer quoique ce soit. Sans être particulièrement bête, ce film appartient aux divertissements familiaux inoffensifs que l'on oubliera aussitôt qu'on les aura vu.
Vu le 12 mars 2008, au Paramount Opéra, Salle 1, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Les Chroniques de Spiderwick est un conte pour adultes dans un certain sens, car certaines scènes pourraient heurter les plus jeunes. On pourrait même y voir la réponse adulte à Harry Potter. Dans ces films, le héros principal est un élève qui doit apprendre à faire face à tous les dangers, à travers un ou plusieurs ouvrages. Dans le cas présent, Jared, l’un des deux jumeaux (joué une nouvelle fois avec brio par l’excellent Freddie Highmore) trouvera dans la maison, où il vient d’emménager avec son frère, sa sœur et leur mère, un livre qu’il n’aurait pas dû ouvrir.
Ce film d’aventure est une excellente surprise, car nous rentrons de plein fouet dans l’action et découvrons un monde magique, fait de différentes espèces de créatures, certaines amicales, d’autres très dangereuses. Ce film nous permet de retrouver dans certaines scènes le ton satirique des Gremlins (le clin d’œil est bien marqué par le sang vert des trolls).
Le réalisateur se sert avec parcimonie des effets spéciaux non pas pour nous en mettre plein la vue afin de masquer l’indigence d’un scénario (genre Luc Besson et son Arthur et les minimoys), mais pour illustrer avec conviction l’histoire ici contée. Les différentes créatures se trouvant dans cette œuvre ont toutes leurs propres fonctions et renforcent ainsi notre conviction d’avoir assisté à un très beau conte pour adultes, comme l’a été dans son temps L’Histoire sans fin.
Film à voir, si possible, dans la seule salle IMAX de France où est projeté ce film, soit au Gaumont de Disneyland Paris.
Vu le 19 avril 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF et format IMAX
Note de Mulder: