
Titre original: | Frère Noël |
Réalisateur: | David Dobkin |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 116 minutes |
Date: | 26 décembre 2007 |
Note: | |
Pas facile d'être le frère du Père Noël ! Alors que son frère Nick Claus est adoré par la planète entière, son frère aîné Fred préfère occulter le plus possible cette parenté encombrante. Mais ses petites magouilles commencent à le mettre dans l'embarras, au point de le voir finir au poste de police à Chicago. Le seul de ses proches capable de le sortir de là, et d'injecter par la même occasion une coquette somme dans son projet d'une salle de jeux, est néanmoins son frère, particulièrement débordé à l'approche des fêtes. Nick accepte d'aider Fred, à condition que ce dernier lui renvoie l'ascenseur en venant renforcer ses effectifs de lutins et autres préparateurs de cadeaux au pôle Nord.
Critique de Tootpadu
Les comédies de Noël américaines ne sont généralement pas notre tasse de thé ! Nous gardons en effet un souvenir particulièrement pénible du coup double de débilité festive atroce qu'étaient Famille à louer et Un noël de folie ! il y a trois ans. Pour Hollywood, toute idée paraît bonne lorsqu'il s'agit d'exploiter sans vergogne la frénésie déjà très commerciale qui anime la période de Noël. Les clichés y vont souvent bon train et même les versions les plus décalées, comme Bad Santa, s'approprient tout ce cirque de traditions mercantiles occidentales au mieux pour le railler, mais jamais pour l'interroger sérieusement.
Ce film-ci ne déroge pas tellement à la règle, mais il a su malgré tout nous charmer par son ton bon enfant et la plupart du temps dépourvu de niaiserie. Le personnage principal, censé être le contraire de la bonté du bonhomme barbu habillé en rouge, est finalement fort sympathique dans ses maladresses répétitives. Même si l'explication psychologique de ses rapports conflictuels avec sa famille ne s'encombre guère de subtilités, elle ne laisse aucun doute que Fred est loin d'avoir un mauvais fond. Par conséquent, il incombe à l'indécrottable Kevin Spacey de camper une fois de plus un méchant sadique, qui s'avère être en fin de compte atteint des mêmes griefs enfantins que le protagoniste.
L'intrigue, dont la chaleur humaine résulte justement de sa prévisibilité, est toutefois épicée de quelques renvois tout à fait amusants. Outre le fait d'envisager l'affaire du Père Noël comme toute autre entreprise soumise aux règles impitoyables du marché de la mondialisation, ce sont de petits clins d'oeil marrants comme la réunion des frères anonymes ou l'apparition de Chris Ludacris Bridges en lutin DJ ringard qui rendent ce film divertissant et juste passablement sucré.
Vu le 17 décembre 2007, à la Salle Warner, en VO
Note de Tootpadu: