Titre original: | Nos souvenirs brûlés |
Réalisateur: | Susanne Bier |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 119 minutes |
Date: | 30 janvier 2008 |
Note: |
Vu le 27 novembre 2007, à la Salle UIP, en VO
Note de Tootpadu:
Audrey (magnifique Halle Berry) et Brian (David Duchovny) menaient une vie tranquille et sans histoires : onze ans de mariage, deux enfants, le confort et la sécurité assurés, aucun souci à l'horizon. Mais, un jour, tout s'écroule : Brian meurt, victime d'un acte de violence gratuite. Encore sous le choc, Audrey se tourne instinctivement vers le meilleur et plus ancien ami de son mari, Jerry Sunborne (Benicio Del Toro) . Un homme qu'elle jugeait infréquentable, et dont elle comprenait à peine que Jerry continue à le fréquenter. Mais, aujourd'hui, face au vide laissé par la mort de Brian, Jerry l'accro, le paumé, lui apparaît comme une planche de salut, un ultime lien avec le disparu. Audrey l'invite à s'installer dans une chambre attenante au garage, avec l'espoir qu'il l'aidera, ainsi que ses enfants, à reprendre une vie normale. Engagé dans un difficile combat contre la drogue, Jerry accepte la proposition. En devenant le confident et l'ami d'Audrey et le père de substitution des jeunes Harper et Dory, il hérite de nouvelles responsabilités et développe au fil des jours des ressources insoupçonnées. Entre deuil et déni, Audrey et Jerry s'efforcent tant bien que mal de se porter secours...
Le scénariste Allan Lob signait en 2007 son premier scénario et allait grâce à ce film indépendant pouvoir s’imposer comme un scénariste courtisé à Hollywood (Las Vegas 21, Wall Street L’argent ne dort jamais, Le dilemme, Rock Forever, Profs poids lourd) mais sans pouvoir proposer un scénario autant maîtrisé. Ce film assez lent par son rythme permet de donner corps à ses trois comédiens principaux. On donnera une mention d’excellence à Bénicio Del Toro qui est une nouvelle fois impressionnant dans son rôle de junkie qui essaye de décrocher.
La mise en scène de Susanne Blier est assez curieuse dans le sens qu’elle semble être une fétichiste des gros plans (notamment des yeux). Cette curieuse manière de filmer renforce cependant le côté sombre du film traitant de ce qui suit la perte d’un être cher. Ce climat renforce la tristesse des personnages de Audrey et Jerry qui éprouvent le besoin d’avancer ensemble pour se refaire une vie et croire en leur avenir.
Le cinéma indépendant américain comme l’atteste une nouvelle fois ce film est un cinéma dans lequel les comédiens peuvent avoir de vrais rôles importants, voire casser leur image trop lisse et trop rigide. Halle Berry tient là un de ces plus beaux rôles et la réussite du film lui incombe en partie.
Vu le 13 juin 2013 au Publicis Cinéma, Salle 01, en VO
Note de Mulder: