Légende de Beowulf (La)

Légende de Beowulf (La)
Titre original:Légende de Beowulf (La)
Réalisateur:Robert Zemeckis
Sortie:Cinéma
Durée:114 minutes
Date:21 novembre 2007
Note:
Au VIème siécle, le roi danois Hrothgar inaugure avec ses guerriers le nouveau hall de fête, construit pour célébrer leurs victoires sur le champs de bataille. Dérangé par le vacarme festif, le monstre Grendel y fait irruption, et tue la plupart des hommes de Hrothgar. Afin de lever la malédiction de Grendel qui pèse sur son peuple, le roi répand la nouvelle à travers les pays, que quiconque vaincra la bête, aura la moitié de son trésor d'or. Le vaillant guerrier Beowulf se présente alors, pour ajouter ce trophée à sa légende déjà riche en aventures courageuses.

Critique de Tootpadu

L'animation en 3D selon Robert Zemeckis a accompli un progrès considérable, depuis les personnages laids du Pôle Express. Le degré de ressemblance entre les acteurs et leur rendu numérique est en effet bluffant. Certes, un véritable aspect humain, notamment du point de vue de l'expression des yeux, leur fait toujours défaut. Mais l'évolution entre un Tom Hanks approximatif et une Robin Wright Penn plutôt expressive est telle qu'il ne devrait plus être qu'une question de temps, avant d'arriver à un résultat qui brouille définitivement les différences entre représentation numérique et prise réelle.
Le bilan est déjà un peu plus réservé du côté des animaux. Surtout le mouvement des chevaux trahit l'artifice par une suite d'images plutôt saccadées. En revanche, l'animation des créatures fantastiques, dragons et autres monstres hideux, est simplement spectaculaire. La principale qualité divertissante de La Légende de Beowulf réside ainsi dans le souffle épique et aventurier. Sans doute encore plus impressionnant dans sa version en 3D, l'impact visuel du film est indéniable et participe encore un peu plus à le rapprocher d'un jeu vidéo hautement performant. Quelques références à l'oeuvre de Robert Zemeckis persistent, comme le très long travelling en arrière qui rappelle évidemment celui qui ouvre Contact, mais du côté de la mise en scène, les influences esthétiques se trouvent sans aucun doute parmi la déferlante des jeux vidéos de plus en plus interactifs.
Quant à l'histoire, elle est agréablement exempte de poncifs et de compromis consensuels. Rien que les nombreuses références sexuelles au début, en plus d'une histoire ancienne légèrement édifiante, mais guère rassurante, destinent le film en priorité à un public adulte. Ce qui est un détail peut-être encore plus appréciable que les prouesses techniques, de la part d'une industrie hollywoodienne de l'animation, qui privilégiait jusqu'à présent les contes pour enfants passablement sirupeux.

Vu le 16 novembre 2007, à la Salle Warner, en VO

Note de Tootpadu: