
Titre original: | Joyeuses funérailles |
Réalisateur: | Frank Oz |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 90 minutes |
Date: | 19 septembre 2007 |
Note: | |
Les préparatifs de l'enterrement du père de Daniel commencent mal : les pompes funèbres se trompent en effet de cercueil, à déposer sur le catafalque à la maison du défunt. En plus, la femme de Daniel n'arrête pas de rêver d'un appartement en ville et son frère Robert, un célèbre écrivain, refuse de faire l'oraison funèbre. Les autres invités ne garantissent pas davantage un enterrement paisible. En fait, l'agitation des vivants est telle qu'elle révèle des aspects insoupçonnés de la vie du défunt.
Critique de Tootpadu
Frank Oz est de retour en forme, après deux films plutôt médiocres (Et l'homme créa la femme et The Score) qui avaient laissé craindre que le réalisateur de In & Out et Bowfinger ait perdu la main. La comédie de cette réunion de famille anglaise est délicieuse, même si elle n'ose franchir tout à fait le pas vers un humour noir sans ménagement.
Les cibles du scénario de Dean Craig sont en effet un peu faciles. Entre les vieux qui grognent et défèquent et un flacon de pillules hallucinogènes employé amplement, la finesse n'est pas toujours au rendez-vous. La galerie de personnages reste néanmoins amusante, grâce à une multitude d'événements plus absurdes les uns que les autres. L'équilibre entre le quotidien et l'exceptionnel est savamment gardé, sans que les excès de mauvaise fortune ne paraissent jamais trop tirés par les cheveux. Chacun des invités intrigue ainsi par sa banalité presque pitoyable, par cette obsession du paraître dans des circonstances aussi délicates et socialement codées qu'un enterrement.
Les égarements des personnages ne seraient pas aussi crédibles et amusants, sans l'ensemble des acteurs d'une solidité à toute épreuve. Difficile d'en distinguer certains, tellement le jeu est de haut vol à tout bout de champ, même pendant les moments qui se prêteraient le plus au cabotinage (la consommation involontaire de drogues).
Cette réunion de famille n'atteint pas le niveau de dérision acerbe et jubilatoire d'Un mariage de Robert Altman. Peut-être parce qu'elle se réfugie un peu trop promptement sur le terrain consensuel du confort familial, une fois que l'agitation de cette journée mémorable est passée. Ce qui garantit un divertissement sympathique, mais somme toute un peu superficiel.
Vu le 26 septembre 2007, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 30, en VO
Note de Tootpadu: