
Titre original: | Et l'homme créa la femme |
Réalisateur: | Frank Oz |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 93 minutes |
Date: | 07 juillet 2004 |
Note: | |
Joanna est une femme à qui tout réussit : un mari aimant, deux beaux enfants, une vie parfaite. Mais, un jour, le rêve s'effondre. Joanna perd son poste et découvre que son mariage bat de l'aile. Joanna et son mari quittent alors New York et s'installent dans la banlieue résidentielle de Stepford, dans le Connecticut. Stepford paraît sortir d'un conte de fées, avec ses vastes et coquettes maisons, ses pelouses manucurées, ses rues tranquilles d'une propreté immaculée et ses femmes, d'une beauté irréelle, avec leur visage lisse, éternellement souriant, leurs mensurations dignes d'un magazine sur papier glacé. Joanna s'étonne de les voir toutes aussi douées pour la cuisine que pour repeindre la maison, passer la tondeuse, jouer avec leurs gosses et accueillir leur mari dans d'affriolantes lingeries sexy. Elle et sa nouvelle copine, l'effervescente Bobbie, se posent des questions ...
(Source Allociné)
Critique de Mulder
On pouvait craindre de Paul Rudnick, scénariste de In & out, une relecture un peu trop délirante du concept et c’est malheureusement le cas. Et l'homme créa la femme reste avant tout une farce avec un scénario est trop faible et des acteurs guères inspirés. Le film de Franck Oz se révèle donc maladroit. On sent littéralement le cinéaste s'escrimer à provoquer le rire dans une histoire qui ne se marie guère avec l'humour. Ce film est cependant un passe temps bien sympathique, mais rien de plus, car les messages que le film voulait faire passer ne sont pas passés. Nicole Kidman est splendide, tant au niveau ses allures tant au niveau de son interprétation (sa première scène, dans le bureau).
Ce sympathique film nous fait passer un bon moment, mais dommage que les rôles tenus par ces acteurs soient très sur joués, il est difficile de rentrer véritablement dans l'histoire car aussi bien hommes et femmes ont sans cesse des moues caricaturales si bien qu'on ne peut s'identifier à aucun personnage. L’histoire n'est donc pas crédible dès le début. Ce film est donc malheureusement très décevant. Il prône en plus une sorte de morale de vie pour l'esprit infantile de l'américain moyen.
Vu le 08 juillet à la séance de 20h00 salle 07 au Gaumont de Disney Village
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
La forte antipathie que suscite le personnage de Nicole Kidman pendant les premières minutes assez mauvaises du film, persiste jusqu'à la fin truffée d'incohérences potentielles. En effet, cette femme arrogante et artificielle - dans un genre différent de celui des femmes poupées qui sont censé être son contraire - n'a rien d'attrayant, rien de divertissant. Au contraire, de par son jeu affecté et un scénario faiblard, Nicole Kidman crée avec cette Joanna un autre personnage irritant dans sa récente surreprésentation sur nos écrans qui a vu très peu de bien (Dogville) et beaucoup de médiocre, au mieux (Nadia, La Couleur du mensonge, ...).
Toutefois, l'échec relatif du film ne repose pas exclusivement sur ses épaules. A une exception près, toute la distribution prestigieuse ne semble pas savoir quoi faire avec cette histoire qui passe entièrement à côté d'un commentaire social intelligent et efficace. Seule Bette Midler anime brièvement la fadeur ambiante avec un rôle bien dans la lignée de ses films précédents aux femmes démesurées. Tous les autres sont entièrement livides, sans passion, sans conviction, voire sans le courage de se laisser tomber dans le piège grand ouvert du cabotinage. Non, tout laisse décidément indifférent ici, si ce n'est le léger dégoût de voir l'énième personnage gay se pavaner avec tous les clichés imaginables dans son sillage.
Regardable, mais loin d'être une réussite, cet onzième long-métrage de Frank Oz confirme l'affaissement de la carrière du réalisateur entamé avec The Score. Alors qu'il paraissait un temps possible que le cinéaste devienne un artisan respectable, à la touche comique plaisante et au regard pas sans finesse, grâce à In & Out et Bowfinger, cette satire sociale passe sans accroc sur un sujet qui exigeait une approche infiniment plus mordante !
Vu le 30 juillet 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 9, en VO
Note de Tootpadu: