
Titre original: | Evan tout-puissant |
Réalisateur: | Tom Shadyac |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 96 minutes |
Date: | 15 août 2007 |
Note: | |
Le présentateur de télé de Buffalo Evan Baxter vient d'être élu au congrès des Etats-Unis. Mais au lieu de tenir ses promesses électorales, qui visaient à changer le monde, il se laisse séduire par sa nouvelle maison luxueuse et les tentatives de détournement de ses nouveaux collègues politiciens. C'est alors que Dieu intervient pour lui ordonner de construire une arche. D'abord incrédule, Evan devra vite se rendre à l'évidence de ce commandement divin, lorsque des paires d'animaux commencent à le suivre partout.
Critique de Tootpadu
Les films qui sont précédés d'une réputation défavorable et d'un résultat désastreux au box-office nous intriguent toujours. Peut-être espérons-nous tomber sur un chef-d'oeuvre incompris (à la Alexandre) ou un film tellement navrant qu'il devient amusant de le regarder ? Hélas, le plus souvent, ces ratages sont justement stigmatisés, puisqu'ils sont en fin de compte des pertes de temps sans le moindre intérêt.
Cette suite d'une comédie déjà pas trop inspirée prend ainsi très rapidement l'eau et ne se redresse plus jamais. Quelle idée de raviver le mythe du déluge dans le cadre politique de Washington et, surtout, de le faire pour une conclusion aussi insignifiante ! La construction de l'arche ne peut pas fonctionner sans le cataclysme final et elle est certaine de rester lettre morte sans une raison valable. Bien entendu, Evan tout-puissant est dépourvu de fondements solides. Son évolution s'est prématurément arrêtée au stade de l'ennui superficiel qui caractérise bon nombre de comédies américaines populaires. L'état d'agitation constant de Steve Carrell ne fait alors pas du tout rire. Au contraire, son personnage antipathique nous inspire presque de la pitié, entouré qu'il est d'une bande de comparses hystériques et désagréables.
Le seul et unique rayon de soleil dans cette comédie sans charme est la prestation de Morgan Freeman, un Dieu bon et espiègle comme on aimerait en voir plus souvent. La chaleur et la dignité de l'acteur, un peu trop cantonné dans ce genre de rôles bienveillants, nous font même avaler le message simpliste du film, selon lequel on commence à changer le monde à travers une action de charité à la fois.
Vu le 17 août 2007, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 15, en VO
Note de Tootpadu: