
Titre original: | Old Joy |
Réalisateur: | Kelly Reichardt |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 73 minutes |
Date: | 25 juillet 2007 |
Note: | |
Kurt invite son vieil ami Mark à le joindre, lors d'une randonnée vers les sources d'eaux chaudes de Bagby. Tandis que Mark s'apprête à devenir père pour la première fois, Kurt n'arrive pas à se défaire du style de vie insouciant de sa jeunesse.
Critique de Tootpadu
Ca y est, on a trouvé le thème récurrent de cet été cinématographique : des réunions d'amis qui se foutent à poil à un moment donné. Certes, c'est la proximité avec Dérive mortelle qui nous a inspiré cet aspect commun complètement arbitraire. Mais toujours est-il que cette production américaine indépendante nous a laissés dans un certain désarroi, face à sa pauvreté d'action, voire de contenu. Sur la durée vraiment pas longue du film, les sursauts dramatiques sont en effet non existants. Si l'intrigue se déroulait sur un autre contient, on pourrait presque penser à de la contemplation asiatique.
Toutefois, l'extrême subtilité de la narration ne raconte pas non plus une histoire vide de sens. Le point commun entre les émissions de radio politiques en fond sonore pendant le trajet et les conversations autour du feu, c'est une nostalgie palpable, associée à une incapacité de faire face aux bouleversements ininterrompus du présent. L'excursion dans un lieu reculé et paisible est censé mettre les deux personnages face à leurs doutes et leurs peurs, quant à un avenir inconnu pour l'un (la paternité) et figé dans le refus de grandir pour l'autre (l'évocation d'une fête qui aurait aussi bien pu se dérouler vingt ans plus tôt).
Seulement, Kelly Reichardt demeure trop dans l'expectative. Elle s'identifie trop à son rôle d'observatrice pour animer son récit. L'intrigue est si austère et la mise en scène est si passive, que les quelques conclusions fines qu'on aurait pu tirer du film s'évaporent alors, avant d'atteindre le stade d'ébauche théorique.
Vu le 12 juin 2007, au Club Marbeuf, en VO
Note de Tootpadu: