Dérive mortelle

Dérive mortelle
Titre original:Dérive mortelle
Réalisateur:Hans Horn
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:27 juin 2007
Note:
Amy, Zach, Lauren et Dan se sont perdus de vue depuis les frasques de leur vie de jeunes adultes. Le trentième anniversaire de Zach est alors l'occasion idéale pour la bande de copains de se réunir sur le yacht luxueux de Dan, au large du Mexique. Ils sont rejoints par Michelle, la dernière conquête de Dan, et James, le mari d'Amy, ainsi que par leur petite fille Sara. L'insouciance festive tourne cependant vite au cauchemar, lorsque le groupe se retrouve à l'eau, sans possibilité de remonter à bord du bateau.

Critique de Tootpadu

A chaque été son film d'aventure maritime. Il faut croire que la saison chaude est le moment idéal pour piquer une tête aux fins fonds des salles de cinéma climatisées. Qu'elles s'appellent En pleine tempête, Blue Crush, Open Water, ou Bleu d'enfer, ces plongées filmiques ont l'air d'enthousiasmer encore et encore les producteurs, et dans une moindre mesure les spectateurs. En effet, dans le décor réduit de la haute mer, les possibilités d'innover sont de plus en plus rares.
C'est ainsi sans grande surprise que cette co-production germano-américaine réussit le plus du côté de l'action et de l'élimination progressive et implacable des participants. Les fioritures autour de l'intrigue principale exténuante apparaissent alors presque comme des détournements d'attention inutiles. A quoi cela nous sert de savoir que le personnage féminin principal souffre d'un traumatisme lié à l'eau, si cet aspect de l'intrigue est martelé sans arrêt et d'une façon particulièrement voyante sans incidence réelle sur l'histoire ? Le fond psychologique des personnages est d'ailleurs si sommairement dépeint, que la disparition en ordre prévisible de la plupart d'entre eux provoque presque un soulagement. Néanmoins, c'est justement cette fidélité à un cinéma populaire jouissivement méchant qui rend les prétentions formelles passablement supportables.
Enfin, il faut un certain courage pour assumer à la fois un élément déclencheur simple et efficace, mais également un peu bête, et des revirements pas toujours très crédibles, notamment vers la fin. Sans oublier le fait de laisser la bande flotter à poil pendant une bonne moitié du film.

Vu le 11 juin 2007, au Planet Hollywood Champs-Elysées, en VO

Note de Tootpadu: