Shrek le Troisième

Shrek le Troisième
Titre original:Shrek le Troisième
Réalisateur:Chris Miller
Sortie:Cinéma
Durée:93 minutes
Date:13 juin 2007
Note:
Quand le souverain du royaume Fort Fort Lointain tombe malade, son beau-fils Shrek doit assurer l'intérim. Ce rôle va tellement mal à l'ogre vert qu'il se met à la recherche d'un héritier plus digne que lui. Accompagné de ses fidèles amis le Chat Potté et l'Âne, il part pour ramener Artie, le cousin de sa Fiona bien-aimée, au royaume. Mais le trône est aussi convoité par quelqu'un d'autre : le prince Charmant, qui se considère lésé par le mariage entre la princesse et Shrek.

Critique de Tootpadu

On avait évoqué récemment l'essoufflement des recettes à succès, dès qu'elles arrivent au troisième épisode (cf. notre critique de Spider-Man 3). Pour Shrek, qui peut tout de même se vanter d'être le plus grand succès commercial des films d'animation, le constat diffère encore légèrement. En dépit de quelques thèmes récurrents, comme l'obligation de croire en soi-même malgré ses différences et ses faiblesses, c'est le cours de la vie du protagoniste qui se dessine au fil des épisodes. Après la romance inattendue du premier et la présentation aux beaux-parents du deuxième épisode, nous retrouvons donc logiquement Shrek en train d'assumer une plus grande responsabilité dans ce qui ressemble vaguement à une vie d'adulte.
Cette progression dans l'existence s'accompagne d'un certain assagissement dans le traitement de la saga de l'ogre vert. Plus respectueux des valeurs familiales que jamais, Shrek le Troisième a en effet perdu un peu de son mordant, qui rendait les deux premières aventures si jubilatoires. En plus, le scénario peine à réinventer l'univers des contes de fées, au point d'employer un dispositif très semblable à celui du récent Cendrillon et le prince [pas trop] charmant. Certes, l'exécution est clairement plus soignée dans cette production américaine, mais le fait de retrouver le même niveau de pauvreté scénaristique ici que dans la co-production européenne bon marché laisse un peu pantois.

Vu le 11 mai 2007, au Gaumont Marignan, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: