Goal ! II - La consécration

Titre original: | Goal ! II - La consécration |
Réalisateur: | Jaume Collet-Serra |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 115 minutes |
Date: | 11 avril 2007 |
Note: | |
Après un début de saison décevant, le Real Madrid, le club de foot le plus prestigieux du monde, engage Santiago Muñez, le jeune espoir mexicain de Newcastle. D'abord galvanisé par cette promotion et par ses premiers buts en tant que remplaçant, Santiago doit vite reconnaître que la vie de star mondiale du foot a aussi ses revers. Sa relation avec sa fiancée Roz, une infirmière anglaise, s'engage dans une impasse et Santiago retrouve sa mère, qui l'avait abandonné lorsqu'il était encore un enfant. Entre les triomphes au stade et les imprévus de la vie privée, le jeune homme a beaucoup de mal à trouver ses marques.
Critique de Tootpadu
La poursuite de cette trilogie autour du ballon rond, annoncée à l'époque en grande pompe afin de coïncider avec la Coupe du monde 2006, a de quoi laisser perplexe. Non seulement, le premier volet (Goal ! - Naissance d'un prodige) était loin d'enthousiasmer les foules, mais en plus ce deuxième épisode, dont la sortie a été repoussée maintes fois, est peuplé de vétérans des stades qui ont depuis mis fin à leur carrière, d'une façon ou d'une autre (Zidane, Beckham). La conclusion hypothétique du parcours de Santiago Muñez est prévue pour l'année prochaine, avec des dates de sorties internationales échelonnées autour de la Coupe d'Europe.
Un an et demi après les débuts du vaillant joueur prodige, nos souvenirs sont des plus vagues quant aux détails de son ascension et de sa vie privée. Cette lacune ne s'avère cependant guère pénalisante, puisque l'histoire de Goal ! II reste fermement empêtrée dans la simplicité. Entre les hauts et les bas exemplaires sur le terrain et les tracas de la vie privée (la copine négligée et la marâtre retrouvée), le scénario ne s'encombre jamais des moindres considérations psychologiques ou sociales, susceptibles de souiller l'image brillante et superficielle du monde du foot qu'il espère perpétuer. L'histoire du film ne répond qu'à des impératifs bien précis : faire gagner Santiago pour qu'il puisse briller davantage dans le dernier épisode et cacher sa pauvreté dramatique par des écrans de fumée incessants.
Au fond, Goal ! II - La consécration est un produit commercial concocté par une espèce de producteur et de réalisateur pour un public spécifique. Les origines publicitaires de Jaume Collet-Serra s'affichent sans complexe tout au long du film. Et les chimères de la célébrité, avec ses filles canons, ses caisses puissantes et ses partouzes, y sont étalées sans le moindre recul. Ce culte de la surface étincelante, c'est sans doute cela qui sauve le film d'être un navet complet. A force de croire en son histoire bidon et son style voyant, le film devient ce qu'il promeut : l'affiche creuse et vaine d'un monde qui ne l'est pas moins.
Vu le 12 mars 2007, au Club 13, en VO
Note de Tootpadu: