Goal ! - Naissance d'un prodige

Titre original: | Goal ! - Naissance d'un prodige |
Réalisateur: | Danny Cannon |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 118 minutes |
Date: | 12 octobre 2005 |
Note: | |
Lorsqu'à l'âge de dix ans, Santiago Munez passe la frontière mexicaine pour aller vivre aux Etats-Unis, il n'a qu'un rêve : devenir un grand joueur de foot. Aujourd'hui repéré par un ancien footballeur, Santiago part pour l'Angleterre, pays étranger où le foot est une religion et le terrain de Newcastle une cathédrale. Pour être engagé dans l'un des clubs les plus prestigieux du monde, il va devoir prouver qu'il a le talent et le cran nécessaires.
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Il est facile de s'imaginer la suite de cette trilogie du ballon rond annoncée, dont ce conte édifiant est la première partie. Notre brave héros deviendra champion d'Europe - apparemment avec le Réal Madrid - avant de remporter la coupe du monde sous le drapeau de sa patrie retrouvée, le Mexique. Il n'y a vraiment pas de quoi en faire trois films, juste pour être de mèche avec la nouvelle mode trilogique déclenchée par Le Seigneur des anneaux. Vu le public réduit qui est parti se laisser berner par les bons sentiments qui ratent sans vaciller le but, nous pouvons espérer qu'au moins le dernier épisode nous sera épargné.
Les histoires optimistes sur de bons petits gars doués qui arrivent à réaliser leur rêve en dépit de tous les obstacles imaginables, il en existe un paquet. Désormais, il faudra y ajouter cette variation sur un terrain de football, sans qu'elle n'enrichisse cette filière de quelque manière que ce soit. Trop de coups de la baguette magique, qui balaie prestement le moindre souci du gaillard idéaliste, empêchent en effet l'histoire de se libérer d'un ton larmoyant en fin de compte très pénible. Au début, les revers sont encore assez sérieux pour nous laisser espérer que la montée du jeune prodige se fera selon les règles de l'art, c'est-à-dire dans la plus pure tradition mélodramatique. Mais une fois sa carrière de professionnel enclenchée, les exagérations risibles s'accumulent au point d'écraser toute crédibilité.
Même si l'acteur principal, avec lequel nous devrons nous contenter encore pendant deux films, fait oublier son talent limité d'acteur par son physique assez agréable et ses prouesses sportives, et si la mise en scène mène cet hymne à l'optimisme débridé à une vitesse suffisamment divertissante, il n'en reste pas moins que les lacunes du scénario fâcheusement simpliste disqualifient constamment cette niaiserie de marquer des points.
Vu le 25 octobre 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 5, en VO
Note de Tootpadu: