
Titre original: | Souris City |
Réalisateur: | David Bowers, Sam Fell |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 85 minutes |
Date: | 29 novembre 2006 |
Note: | |
C'est les vacances et la souris Roddy St James a toute la maison pour lui tout seul pendant quelques jours. Que du bonheur en vue à jouer au volley avec les poupées, à passer une soirée en amoureux avec barbie et à manger tout ce qu'il veut ! Mais un invité indésirable s'inscruste le premier soir : Sid, une souris venue par accident des égouts. Non seulement il prend ses aises en regardant le foot, il expédie même Roddy dans les bas-fonds de la ville. Ce dernier n'a désormais qu'un seul but : retourner le plus vite possible dans sa demeure douillette de Kensington.
Critique de Tootpadu
En quelque sorte, nous sommes soulagés de n'avoir vu que le film d'animation qui n'a pas de personnages animaliers (l'excellent Cars) cette année. Car même après avoir loupé, sans trop de regrets, Nos voisins les hommes, Lucas, fourmi malgré lui et probablement Les Rebelles de la forêt, nous n'éprouvons pas un besoin urgent de voir un énième conte autour d'un groupe de gentilles petites bêtes humanisées, une catégorie dans laquelle tombe ce premier film du studio Aardman (Wallace & Gromit) en images de synthèse.
Sympathique, divertissante et à recommander sans aucun risque, ni mérite, aux parents qui ne savent pas quel film aller voir avec leurs mômes ce Noël, cette histoire d'une souris qui découvre la richesse de la vie de famille en partant contre son gré de son confort égoïste manie les codes de l'animation post-Pixar avec beaucoup de facilité et très peu d'inspiration. Rien ne la distingue des dizaines d'autres films qui ont adopté de près le ton un brin sarcastique des productions Pixar, qui font joyeusement passer en revue les particularités et les méfaits de notre société occidentale contemporaine. Ce commentaire social ironique prend ici la forme de quelques clichés nationalistes (les touristes américains débiles, les grenouilles françaises), d'un événement plus tout à fait d'actualité (la coupe du monde de foot), et de plein d'autres références (James Bond, Némo, ...) qui font au mieux encore sourire. La vitesse de la narration d'un film finalement très court (à peine une heure et quart sans le générique de fin sans surprise) l'empêche de se poser, de creuser un peu ses thèmes au lieu de frôler régulièrement l'essoufflement.
Enfin, d'un point de vue technique et esthétique, le charme de l'animation en pâte a pratiquement disparu dans la frénésie du numérique. Sans être particulièrement laid, Souris City ne tire de son décor souterrain rien d'autre que des couleurs aux tons verdâtres sans éclat.
Vu le 26 octobre 2006, au Club de l'Etoile, en VO
Note de Tootpadu: