
Titre original: | Brick |
Réalisateur: | Rian Johnson |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 110 minutes |
Date: | 16 août 2006 |
Note: | |
Brendan, un élève solitaire, n'a pas eu de nouvelles de son ex Emily depuis un certain temps, lorsqu'elle l'appelle à l'aide par le biais d'un coup de fil étrange. Alarmé, le jeune homme se met à la recherche de son ancienne copine qui avait tenté de s'intégrer dans différentes cliques du lycée après leur rupture. Brendan se rend rapidement compte que toutes les pistes mènent à Pin, le dealer le plus redoutable de la ville. Il tente alors de se faire embaucher par Pin, afin d'en connaître davantage sur la disparition d'Emily.
Critique de Tootpadu
Un décor de banlieue morne, des adolescents plus préoccupés par la drogue et la vengeance que par les cours, une histoire convulsée : voici les armes avec lesquelles Rian Johnson part à la reconquête du "film noir". Mais son ambition est si apparente qu'elle se transforme très rapidement en une prétention lénifiante et au bout du compte agaçante.
Brick ne fait pas seulement partie de ces films d'ados ternes et ennuyeux comme Johns ou Twist, il figure aussi parmi ces oeuvres trop conscientes de leur propre ingéniosité. Le style excessivement travaillé de Johnson se dresse ainsi sans arrêt contre une intrigue déjà assez complexe et alambiquée en elle-même. Au lieu de lui conférer une aisance élégante, il l'enfonce dans l'arrogance artistique, dans la vanité étouffante. En somme, Brick souffre d'une mise en scène trop copieuse et trop fière, qui préfère la pose esthétique à l'action filmique.
Enfin, les interprétations sont d'une médiocrité étonnante. Même s'il n'est pas aussi mal à l'aise dans son rôle que Lukas Haas, Joseph Gordon-Levitt ne répète nullement son tour de force de Mysterious Skin. A l'image de l'intrigue, d'une opacité ennuyeuse, son Brendan ne révèle à aucun moment un début d'accessibilité.
Vu le 5 septembre 2006, au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO
Note de Tootpadu: