Rupture (La)

Rupture (La)
Titre original:Rupture (La)
Réalisateur:Peyton Reed
Sortie:Cinéma
Durée:106 minutes
Date:21 juin 2006
Note:
Brooke et Gary forment un couple heureux depuis un certain temps. Leur relation s'effrite cependant progressivement. Brooke reproche à Gary de ne pas s'investir assez et de ne pas faire d'effort pour approfondir leur amour au quotidien. Elle lui annonce alors son intention de se séparer de lui, tout en restant pour le moment dans leur appartement commun.

Critique de Tootpadu

Commencer une relation amoureuse est une des choses les plus excitantes dans notre petite existence humaine. De surprises en désillusions, de confirmations en exaltations, on apprend doucement à connaître l'autre et à apercevoir le potentiel éventuel d'avancer avec elle ou lui. Y mettre fin n'est cependant jamais un plaisir, et encore moins un divertissement, mais au mieux la confirmation que l'autre n'était pas l'âme soeur. Toutefois, ce troisième film de Peyton Reed s'efforce par tous les moyens de trouver un peu d'humour dans la séparation douloureuse d'un couple auparavant soudé.
Les situations imaginées par les trois scénaristes, dont l'acteur Vince Vaughn, donnent ainsi un aperçu assez crédible des coups bas donnés et reçus par Brooke et Gary. Mais le spectacle d'un ménage en pleine décomposition tire le plus souvent vers une tristesse déprimante, très loin de la décadence enjouée d'un Indiscrétions qui abordait un sujet semblable. Pour atténuer la morosité qui émane de l'affrontement au sein du couple protagoniste, l'histoire est truffée de seconds rôles hauts en couleur. Mais la plupart de ces diversions ne contribuent en fin de compte qu'à un affadissement supplémentaire du récit. Les excentriques campés par Judy Davis, Vincent D'Onofrio et Justin Long, ainsi que dans une moindre mesure par Jon Favreau et Cole Hauser, ressemblent alors à une galérie de bizarreries superficielles, à un attroupement de clichés ambulants qui démasquent encore plus la niaiserie déplaisante de l'intrigue principale.
Sensiblement plus inspiré lorsqu'il mettait en scène son film précédent, Bye bye love un pastiche truculent, Peyton Reed ne dépasse à aucun moment ici le stade d'un ton arbitraire et ennuyeux, qui caractérise d'ailleurs le film dans son ensemble.

Vu le 3 juillet 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 32, en VO

Note de Tootpadu: