Braqueurs amateurs

Braqueurs amateurs
Titre original:Braqueurs amateurs
Réalisateur:Dean Parisot
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:22 février 2006
Note:
Dick Harper est un homme comblé. Il est le mari d'une femme formidable, Jane, le père d'un garçon adorable, Billy, et il vient d'être promu vice-président de la communication au sein de son entreprise. Seulement quelques heures plus tard, cette dernière a fait faillite et Dick se retrouve sans emploi. Face à l'impossibilité de décrocher n'importe quel travail, les Harper décident de passer à l'acte et braquent les commerces et les banques de leur ville.

Critique de Tootpadu

En dehors de toute plaisanterie malicieuse, il est assez parlant que l'action de cette comédie très divertissante se passe "il y a très, très, très longtemps", en l'an 2000. Beaucoup de choses ont changé dans le monde depuis, et la situation fâcheuse dans laquelle se retrouve le personnage principal arrive à de plus en plus de personnes avec de moins en moins d'espoir de s'en sortir. Mais pour contrer ce climat social morose, le cinéma américain adopte ici le ton de la dérision et de la bonne humeur, quitte à perdre fortement en réalisme. Il revient ainsi à la fonction première du cinéma, de divertir, tout en commentant avec beaucoup de compassion les dérives du marché du travail. Derrière un écran épais d'une franche rigolade, le scénario n'occulte pas certaines tristes vérités que tout demandeur d'emploi a forcément déjà connues.
Comparer ce deuxième film de Dean Parisot sorti en France (après le tout aussi marrant Galaxy Quest) à l'oeuvre également très consciente socialement d'un Frank Capra, ce serait lui faire trop honneur. Il lui manque indéniablement la chaleur humaine qui rend encore de nos jours les films du réalisateur de La Vie est belle si touchants et si doucement édifiants. Mais ses lacunes de profondeur, Braqueurs amateurs les compense parfaitement par la vitesse et l'humour presque burlesque. Pour une fois, vous serez donc sûrs de ne pas voir le temps passer devant ce divertissement pas vraiment inoffensif.
Jim Carrey a plus de cordes à son arc de comédien que les mauvaises langues des critiques veulent le faire croire. Pourtant, c'est la première fois en presque dix ans, depuis Menteur, menteur exactement, qu'il joue un rôle comique dans un film à la hauteur de ses talents. Entre les comédies passables à maintes couches de maquillage (Le Grinch et Les Déastreuses aventures des orphelins Baudelaire) et celles franchement mauvaises (Bruce tout-puissant), ses choix de carrière pour exercer son talent comique n'ont pas été irréprochables dernièrement. D'où notre joie relative de le retrouver enfin au meilleur de sa forme (hors films dramatiques qui répondent à d'autres exigences et qui sont souvent bien meilleurs !)!

Vu le 24 février 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 13, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

« I believe, i can fly, i believe i can touch the sky ». Il, suffit de voir cette excellente scène d’improvisation du stupéfiant Jim Carrey pour voir qu’il est enfin de retour dans un bon film tout public. Loin de ses prestations en retenue et certes convaincantes dans «Eternal Sunshine of the Spotless Mind ». Mais, il faut bien reconnaître que c’est dans ce genre de comédie burlesque que Jim Carrey montre tout son talent d’acteur comique né.

Braqueurs amateurs est le remake de Touche pas à mon gazon, une comédie réalisée par Ted Kotcheff en 1977. Jim Carrey et Téa Leoni reprennent ainsi les rôles tenus à l'origine par George Segal et Jane Fonda. Ce film s’inspire aussi beaucoup du scandale Enron où les dirigeants étaient partis avec les caisses de leur société. Dick Harper est donc un cadre d’une grande société qui se retrouve licencié le lendemain de sa nomination à un des postes les plus prestigieux de sa compagnie. Sans travail, lui et sa femme vont tout essayer afin de pouvoir payer leurs factures. Ce film a pour toile de fond le chômage qui touche actuellement toutes les classes sociales y compris les cadres.

Dick Harper va de petits boulots en petits boulots se rendre compte que s'il veut s’en sortir, il devra le faire de façon guère légale en braquant des petits magasins….

Pendant 1h30, Jim Carrey va faire preuve de ses talents de comique et en très grande forme va nous faire passer un très bon moment. Contrairement à ces comiques français qui le plagient comme Michael Youn dans Incontrôlable, Jim Carrey nous montre qu’il n’est pas qu’un comique, il est surtout un bon acteur. A cela rajouter la présence à ses côtés, de la superbe Téa Léoni et vous aurez sous les yeux une des meilleures comédies US de l’année…

Vu le 20 février 2006 à 20h15 salle 06 au Gaumont du Disney Village

Note de Mulder: