Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Les)

Titre original: | Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Les) |
Réalisateur: | Brad Silberling |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 108 minutes |
Date: | 22 décembre 2004 |
Note: | |
La saga raconte les désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire.
Ils sont trois : Violette, une fille de 14 ans à l'intelligence scientifique, Klaus, un garçon de 12 ans qui lit sans cesse et Prunille, une petite fille qui mord tout ce qui passe à portée de dents. Ils ont été élevés par des parents extrêmement gentils qui disparaissent dans un horrible incendie.
Désormais orphelins, à la tête d'une immense fortune dont ils ne pourront jouir qu'à la majorité de Violette, les trois enfants sont placés chez divers membres de leur famille. L'homme qui les place est Mr Poe (Timothy Spall), un banquier un peu terne mais bien intentionné, exécuteur testamentaire des parents Baudelaire.
Malheureusement, la richesse des enfants a attiré l'attention du cupide comte Olaf, un parent éloigné, acteur et maître du déguisement.
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Il n'y a de réellement original dans ce film pour enfants que le début et le générique de fin. Le début est en effet remarquable pour sa tromperie habile du spectateur, faisant au passage un pied de nez joyeux à toute la production niaise. Une fois la petite surprise digérée, cette mise en abîme sert de prétexte à l'introduction du narrateur. Celui-ci devient alors l'origine du ton grave qui est censé bercer le film. Seulement, son insistance est tellement pesante et la voix de Jude Law si monotone et suave qu'il constitue le coeur somnolant de l'oeuvre.
Afin d'accomplir l'anatomie désagréable du film, la tête détraquée et agaçante peut être attribuée au personnage de Jim Carrey, ou plutôt à son jeu exacerbé. Chaque fois qu'il apparaît à l'écran, nos dents se mettent à grincer, à force de grimaces et de gestes démesurés desquels on espérait Carrey - tellement subtil dans Eternal Sunshine ... - définitivement guéri. Se délectant le plus du mélange indigeste entre différents univers et temps, probablement dû aux livres qu'adapte le scénario, son comte Olaf est constamment pitoyable, mais jamais effrayant. Face à ces bouffonneries, tous les autres acteurs s'écrasent docilement, et ne cherchent point à faire autre chose que des apparitions plus ou moins fugaces et anodines (la plus improbable est celle de Dustin Hoffman, mais même Meryl Streep ne laisse pas de traces dans son rôle caricatural).
Enfin, ce qui nous manque le plus dans cette suite faiblarde d'aventures loin d'être grandisoses (merci la réalisation plate et conventionnelle), c'est la fantaisie enjouée qui caractérise le générique de fin. Rien qu'à partir d'un ballet d'ombres chinoises, l'histoire des orphelins prend une vie mystérieuse et inquiétante dont elle était entièrement dépourvue au cours des presque deux heures qui ont précédé. Ce n'est donc pas que le film dans son ensemble est mauvais, mais qu'à force d'être quelconque, il passe à côté d'un univers plus exigeant en matière d'imagination que cette version moyenne de Brad Silberling.
Vu le 24 décembre 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 23, en VO
Note de Tootpadu: