Dominique les yeux de l'épouvante

Dominique les yeux de l'épouvante
Titre original:Dominique les yeux de l'épouvante
Réalisateur:Michael Anderson
Sortie:Cinéma
Durée:99 minutes
Date:17 juin 1981
Note:
Dominique, la femme du riche homme d'affaires David Ballard, s'est à peine remise d'une chute dans l'escalier, qu'elle commence à voir des choses bizarres dans sa maison. Un cadavre pendu dans la serre ou des bijoux égarés, les occasions ne manquent pas pour juger ses visions et son comportement troublants. Dominique craint en effet que ce soit son mari qui lui fait subir toutes ces horreurs. Poussée au désespoir, elle se suicide. Mais la quiétude de Ballard ne dure pas, puisqu'il commence à voir des apparitions de sa femme, revenue d'entre les morts pour le hanter.

Critique de Tootpadu

La prémisse de Hantise de George Cukor subit un traitement un peu mou, mais pas entièrement déplaisant dans ce film d'horreur britannique. L'intrigue est en effet pauvre en surprises, tellement la vieille rengaine du mari calculateur qui veut se débarrasser de sa femme fortunée en la faisant passer pour folle est usée et poussiéreuse. L'empressement de vouloir expliquer le complot jusqu'aux moindres détails à la fin renforce encore l'impression persistante d'ennui et de déjà-vu. Et le coup de théâtre final ressemble davantage aux conclusions mélodramatiques d'un polar à l'Agatha Christie, comme Mort sur le Nil, qu'au dénouement d'un film d'épouvante à l'ancienne.
Toutefois, le style soigné mais pas très inspiré de Michael Anderson constitue la qualité principale du film. Ce vieux routier du cinéma britannique est incapable de susciter le moindre effroi. Mais il sait compenser cette lacune, liée directement à la médiocrité du scénario, avec une composition des plans plaisante et diversifiée. Le rythme de sa narration reste tributaire des obligations d'une intrigue trop prévisible. Mais il arrive à en atténuer tant soit peu les failles.
Conformément au ton désuet de l'ensemble, la distribution regorge de vedettes déjà passées de mode à cette époque-là. Outre la pénultième apparition sur grand écran de Flora Robson, on pourra y admirer Jean Simmons, Cliff Robertson et Ron Moody dans des emplois solides, mais guère exceptionnels.

Vu le 20 septembre 2007, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VF :-(

Note de Tootpadu: